On y voit l’artiste, croqué, selon le style dépouillé qui le caractérise, évoluant sur une sorte de cirque déserté, aux bandes de couleurs superposées. Arroyo ayant un peu touché à tout, les œuvres sur papier et les multiples occupent le restant de l’exposition. N’oublions pas son origine ibérique même si ce dernier avait adopté la culture française ainsi que le prouvent ses portraits de grands écrivains ou penseurs (Montaigne, Descartes, Valéry…), célébrités historiques, (Napoléon) peintres (Toulouse-Lautrec, ou son ami Télémaque).
Des affiches engagées des années de jeunesse, soixante-huitardes, des références à la tauromachie ou au flamenco, complètent l’exposition. Une occasion unique de se familiariser avec ce peintre qui mérite d’être découvert par les jeunes générations, pour qui l’image est en quelque sorte naturelle tandis que des artistes lucides mettaient le doigt, des décennies auparavant, sur les incidences qu’elle aura fait subir à notre esprit et à notre vie quotidienne.
BTN
Plus d’informations : acentmetresducentredumonde.com
Crédit photo : madrid-paris-madrid_1986._huile_sur_toile_250_x_200_cm._cadagp_paris_2020