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Villeneuve-Lez-Avignon : Valérie du Chéné expose dans 4 lieux du 26 mars au 29 mai

16 Mar 2022 | Art & Expos, Expos, Hérault

Intitulée Le ton monte, l’exposition de Valérie du Chéné s’approprie l’espace de quatre lieux de Villeneuve-Lez-Avignon pour un accrochage en forme de promenade dans la ville. Fruit de la collaboration entre la Chartreuse-Centre national des écritures du spectacle, le Centre des monuments nationaux Fort Saint-André, le musée Pierre-de-Luxembourg et la Tour Philippe le Bel, la Ville de Villeneuve Lez Avignon et le Frac Occitanie Montpellier, cette exposition est l’occasion de découvrir le travail d’une artiste et de redécouvrir les plus beaux lieux de la cité gardoise. 

Valérie du Chéné peint les pierres, les murs. Trace, dessine, projette et campe un décor. Elle organise une circulation qui désigne clairement son attachement au travail à la fois d’observation et de fiction. L’œuvre in situ, dévoile ses modalités picturales avec une grande liberté. Ici, s’offre à nous, un enjouement à la couleur et à ses déclinaisons infinies, un attachement aux formes simples ainsi qu’aux émotions celles même dont parle Arlette Farge et que la marche dans la ville révèle à chaque endroit.

Les différents accrochages dans la ville : 

Au Fort Saint-André – Les Dormantes, forces minérales colorées déposées de la tour des masques à la salle des munitions, renouent avec le vivant. La circulation à l’intérieur de l’enceinte fortifiée nous fait découvrir les installations de pierres au sol, les éclatants fragments minéraux en films courts. Ces flashs lumineux telles des apparitions invitent à s’immerger dans la force du lieu.

À la chapelle Notre-Dame de Belvezet – Toujours solaire, les pierres, présentes à nouveau, s’adonnent aux rayons qui passent à travers les vitraux. Lascives, elles se laissent admirer. Contempler prend le dessus.
Les deux dispositifs, du fort et de la chapelle, se percutent à l’intention des émotions. Les pierres, ainsi décontextualisées, de tout leur poids, ébranlent une gravité où la couleur distribue des palpitations de cœur, une tension qui produit l’invention.

Au musée Pierre-de-Luxembourg puis à la Tour Philippe le Bel – Bande à part s’attache à montrer des pièces où le mix est de mise. Les différentes collections s’étonnent. La lecture du projet s’amplifie des toiles et sculptures de l’incroyable collection du musée, se nourrit de pièces choisies dans la collection du Frac Occitanie Montpellier pour l’évocation de murmures sensitifs.

Au musée – Les gouaches presse, À pas chassés (scénario peint), 25 petites pierres peintes, Le ton monte (vidéo) organisent la couleur, rangent et ordonnent les sentiments : les nuanciers en vitrine, les gouaches et pierres peintes se succèdent jusqu’au troisième étage, la collection du musée, souple, affectueuse, projette en complicité avec l’artiste une vision mouvante, mobile pour animer ensemble, un constant désir d’expérimentation.

À la Tour – L’œuvre de Valérie du Chéné – Rysthewin – converse avec les œuvres choisies dans
la collection du Frac : Cristian Alexa, 10-Second Couples, Benjamin Laurent Aman, La chaleur du moteur qui tourne, Lillian Ball, L’Œil du cyclone, Sadie Benning, A Place Called Lovely, Hesse & Romier, Toujours impeccable, Lina Jabbour, le triptyque Tempête orange, Fiorenza Menini, The Missing Finger (L’Éclipse), Lucien Pelen, Lozère #1. Se mêlent à cet endroit, une compréhension des multiples strates de possibles constructions picturales, une architecture des affections intenses que produit la rencontre de ces œuvres choisies.

 

À la Chartreuse, dans les salles dites des sous-sacristains Tu souris tu accélères (18 peintures murales). Les murs peints, toujours réalisés en deux tons, s’intercalent, se font face. Rayons, faisceaux distribuent l’espace en multiples coups de projecteurs. La couleur à foison étonne en un tambourinement prodigieux.

À la Bugade, la prison – Non soleil tu ne rentreras pas ! (12 dessins sur dos bleu), et au dernier étage (au loin le regard porté) : Tu souris, tu accélères ou Le Rayon rouge. « Ce jour-là je me suis sentie complètement libérée. Finalement, je revendique l’émotion. J’ai coutume de dire que l’on a tort de séparer l’émotion de l’intelligence. Pour moi, l’émotion est une stupeur de l’intelligence. Il n’y a pas à minorer cet aspect-là du travail que fait un·e historienne. »Arlette Farge Au rythme de la voix d’Arlette Farge, historienne, l’engagement est présent, la mémoire rappelle les fragilités. Le graphisme s’affiche, contrebalance la rudesse des murs. Une véritable mémoire organique embarque le corps.

Plus d’informations : frac-om.org

CatégoriesArt & Expos | Expos | Hérault

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