Du 14 décembre au 23 janvier, la Galerie du Château d’Eau accueille pour la première fois les lauréats et finalistes du Prix Caritas Photo Sociale à l’occasion d’une exposition. Présidé par Sarah Moon, le jury a choisi comme lauréats Victorine Alisse et JS Saia co–auteurs de la série intitulée Au grand air. Tous deux confrontent leurs regards et tentent de rompre les préjugés portant sur un mode de vie considéré comme impensable.
L’exposition présente aussi les deux finalistes du Prix Caritas : Sinawi Medine pour Le jour où je suis arrivée en France et Thomas Morel-Fort pour sa série Dona, une vie de sacrifices Philippine. Le premier s’intéresse aux dangers des traversées migratoires en montagne à la frontière franco-italienne et le second propose une série réalisée en France et aux Philippines. Ainsi, leur travail et celui des deux finalistes seront présentés lors d’une première exposition à la Galerie le Château d’Eau à Toulouse puis d’une exposition à Paris au printemps 2022.
Le Prix Caritas permet de valoriser le travail des photographes qui donnent de la visibilité sur la pauvreté, la précarité et enfin l’exclusion en France. De plus, le prix souhaite agir sur la prise de conscience du public.
La photographie comme un appel au secours
Les lauréats, JS Saia et Victorine Alisse, se sont rencontrés à l’association La Cloche dédiée à la création de lien social et au changement de regard sur la vie dans la rue. Ensemble, ils ont eu l’envie de créer un projet à deux et se suivent mutuellement.
Dans certaines photographies, on découvre une nature presque omniprésente qui révèle de plus, une certaine forme de douceur et de colère de la part de JS. Ce dernier affirme aussi que c’est un cri, un « au secours » pour les personnes qui vivent dans la solitude et l’isolement.
Deux autres finalistes exposés
Avec La nuit où je suis arrivée en France, le finaliste Sinawi Medine tente de témoigner sur les dangers des parcours migratoires et de la criminalisation de la solidarité. Pour lui, il y a trop d’indifférence face aux exilés, trop d’invisibilité.Photographe documentaire, Sinawi se concentre sur la photographie sociale. Son travail s’intéresse aux sujets de la migration et de l’exil ainsi que des questions sociales, environnementales et géopolitiques.
Quant à l’autre finaliste, Thomas Morel-Fort, il réalise un documentaire en France et aux Phillipines sur Dona, une femme qui s’est exilée pour payer les études des ses quatre enfants. Une histoire touchante dans laquelle Thomas témoigne et s’engage.
Le Château d’Eau met en avant la photographie d’auteur depuis plus de 45 ans et se réjouit de ce partenariat avec le réseau Caritas France. L’exposition sera visible à la Galerie Le Chateau d’Eau de Toulouse du 14 décembre au 23 janvier.
MT
Plus d’informations : toulouse.fr