Conçue à partir des collections du musée Fabre de Montpellier, cette exposition donne à voir la diversité de la scène picturale languedocienne au milieu du XXe siècle, notamment à travers l’action des groupes Frédéric Bazille et Montpellier-Sète du 9 juillet au 3 octobre.
Fondé en 1937 par Camille Descossy, le groupe Frédéric Bazille réunit notamment Georges Dezeuze, Gabriel Couderc, Albert Dubout, Jean Milhau, et Descossy lui-même. Ils souhaitent s’inscrire dans la continuité du précurseur de l’impressionnisme montpelliérain dont il porte le nom.
La plupart se rencontrent à l’école des Beaux-Arts de Montpellier durant les années 1920. Située au rez-de-chaussée du musée Fabre, elle leur donne accès à l’oeuvre du maître. Les sujets peints par le groupe – paysages, natures mortes et portraits – sont marqués par une certaine austérité, ainsi que par l’atmosphère et la lumière du Midi. A partir de 1956, le groupe Montpellier-Sète réunit certains des acteurs du groupe Frédéric Bazille, mais s’ouvre à de nouveaux artistes, dont François Desnoyer, André Blondel, Jean-Raymond Bessil, Pierre Fournel ou encore Maurice-Elie Sarthou et Colette Richarme. Si tous les peintres du groupe ne résident pas dans la région, ils ont fréquenté l’école des Beaux-Arts de Montpellier au cours de leur carrière, ou se sont inspirés des couleurs de la ville portuaire de Sète.
Cette constellation d’artistes, marquée par une liberté et un éclectisme formels, témoignent d’un fort sens de la composition, leurs œuvres frôlent parfois les confins de l’abstraction, et proposent un regard renouvelé sur la beauté des paysages méridionaux.

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