Artiste d’une longévité exceptionnelle, Pierre Parsus a les honneurs estivaux de l’Espace Brassens, à Sète, jusqu’au 6 novembre. Un éditeur comme on n’en fait plus, André Philippe, avait eu la riche idée, du vivant du chanteur, de rapprocher le peintre du poète. Ainsi le gardois illustra-t-il de ses lithographies les chansons du sétois, et notamment les plus célèbres…
Le graphisme est nerveux, la composition dynamique et les angles d’attaques sont multiples. Parsus a cherché à restituer le caractère subversif des textes retenus, sans fausse pudeur ni volonté d’atténuer les audaces. Les lithos ont été extraites de leur précieux écrin afin d’enrichir les diverses étapes du parcours biographique proposé par l’Espace.
Ainsi, certains aspects de la personnalité de Brassens, sont-ils mis en exergue : sa méfiance vis-à-vis des engagements forcenés (Mourir pour des idées), la tendresse derrière la grivoiserie (Au bois de mon cœur), le rejet de toute soumission (Le petit joueur de flutiau)… Brassens a approuvé cette édition. Ainsi, la quête spirituelle du peintre apporte-t-elle une inflexion significative et inattendue au parcours de vie du poète, tel que le propose l’Espace, son Espace.
BTN
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