Depuis 2018, ImageSingulières, l’ETPA et Mediapart s’associent à travers deux prix pour soutenir en commun des projets photographiques en cours qui s’inscrivent dans le champ de l’image documentaire. Cette année, le Grand Prix ISEM a été attribué à Javier Arcenillas. 

Remis chaque année, le Prix ISEM comporte deux prix. D’abord, le Grand Prix ISEM, ouvert aux photographes du monde entier et doté de 8 000€. Puis, le Prix ISEM Jeune Photographe, pour les moins de 26 ans résidant en France, doté de 2 000€.

Le Grand Prix ISEM 2023 a été attribué à Javier Arcenillas. Ce photographe espagnol reconnu, qui pratique et enseigne la photographie documentaire, est né à Bilbao en 1973. La Guarena qui donne son nom au travail de Javier Arcenillas est une région de la province de Zamora en Espagne menacée de désertification et aussi touchée par la crise climatique. Ce travail s’inscrit dans une nouvelle forme documentaire où sont associés, sous forme de diptyques, des portraits et des sténopés aux poses très longues qui génèrent des images étranges. La notion du temps qui passe résonne ici parfaitement avec la situation précaire des derniers habitants de la province.

Le jury a aussi retenu le travail de quatre autres photographes, finalistes de ce Grand Prix : The Island de Ciro Battiloro, Ukraine 2013-2023 de Jean-Marc Caimi et Valentina Piccini, Sembrano Lucha de Mahé Elipe et Drowned historyde Mustafa Satkin.

Le Prix ISEM Jeune Photographe a été attribué à Ophélie Loubat pour sa série Yves et Ismaïl. Ophélie Loubat est née à Toulouse en 1999 et termine une formation à l’Emi-Cfd. Elle aime travailler sur le quotidien, les relations familiales et l’exil aussi dit-elle. Dans la série Yves et Ismaïl, Ophélie à cherché à mettre en lumière la relation entre un père et son fils, que soixante ans séparent, après le décès de la mère. Comment élever son fils et assumer le rôle des deux parents ? Un travail tout en pudeur et en intimité.