D’ici à 2026, 20 œuvres contemporaines devraient s’élever dans le paysage de l’archipel de Thau. En effet, à l’occasion des 20 ans de Sète Agglopôle Méditerranée, les 14 communes se sont unies pour imaginer les Balades artistiques en Méditerranée. Un projet de quatre parcours artistiques dans les sites marquants, patrimoniaux ou naturels, du territoire. 

Rechercher la pertinence du lien entre l’œuvre d’un artiste et l’environnement dans lequel elle s’inscrit : voici tout le sens de la proposition des Balades artistiques en Méditerranée (BAM). Entre 2024 et 2026, 20 œuvres imaginées par 19 artistes contemporains, ayant pour nombre d’entre eux des liens plus ou moins direct avec le territoire sétois, seront installées dans les 14 communes de l’agglomération.

Une sélection effectuée par le commissaire artistique Salvador Garcia qui souligne : « C’est une balade sensible et artistique, pas une exposition. Il s’agit d’associer le travail d’un artiste à un site, à un projet d’aménagement urbain. » Un projet pour lequel les 19 artistes sélectionnés seront invités à donner leur regard sur le paysage.

Quatre parcours artistiques à découvrir

Quatre parcours seront proposés aux habitants et aux visiteurs, également disponibles à travers une application.

Le premier, sur les versants de Thau, permettra de découvrir le patrimoine vernaculaire et paysager. À Villeveyrac, Robert Combas réalisera une fresque en céramique sur l’un des murs de la place commune. À Gigean, c’est l’artiste Jean Denant qui interviendra et réalisera une pergola en acier évidé qui projettera au sol le plan cadastral de la commune. À Poussan, André Cervera réalisera un parcours dans le centre historique constitué de saynètes en acier. Enfin, à Montbazin, Pedro Marzorati a imaginé l’installation O’assis, constituée de modules invitant au repos et à la contemplation, près de la chapelle Saint-Pierre.

Le parcours des étangs, lui, fera circuler les curieux entre Frontignan La Peyrade, Vic-la-Gardiole et Mireval. La première commune accueillera trois œuvres : une installation de Céleste Boursier-Mougenot composée de portiques de balançoires sur le site des anciens salins, et une table d’orientation imaginée par Hervé Di Rosa sur les bords du canal, enfin Victoria Klotz imaginera un « abri hippocampe » sur le bord du canal du Rhône. À Vic-la-Gardiole, c’est la sculptrice Eve Laroche-Joubert qui installera son œuvre tandis qu’Agnès Rosse concevra une installation dans les abords et sur les hauteurs du centre culturel Léo Malet à Mireval.

Six œuvres constitueront le parcours sur les rivages de Thau. À Bouzigues, Richard Di Rosa proposera une sculpture double de quatre mètres de haut, sur le parvis du musée de l’étang de Thau. Le chemin se poursuivra à Balaruc-les-Bains à la découverte des installations colorées d’Eliza Fantozzi qui prendront place dans le jardin du centre de la commune. À Marseillan, Maxime Lhermet rendra hommage à sa culture ostréicole familiale en aménageant un espace de repos entouré de ses sculptures. À Loupian, c’est François Liguori qui investira le carrefour du chemin menant à la villa gallo-romaine en proposant un bosquet d’arbres de métal colorés. Enfin, à Mèze, Elise Morin imaginera une œuvre sur un site naturel à l’est de la commune, tandis que Bob Verschueren installera une série de bronzes moulés à partir de végétaux sur les terrasses du château de Girard, face au parc.

Dernier des parcours, celui de Sète. L’île singulière, habituée des incursions artistiques dans son centre-ville — Maco, fontaine de Jean-Michel Othoniel place Victor-Hugo, Pont des arts de Jean Denant à l’entrée de la ville, projet de la salle Brassens par Robert Combas — accueillera ainsi deux œuvres dans son espace public. L’amoureux de Sète Johan Creten a ainsi imaginé une monumentale sculpture installée face à la mer sur le site Saint-Pierre. Chourouck Hriech investira la promenade du Lido avec une série de quatre totems en acier peint et évidés. Ils représenteront ses souvenirs de la mer et de la ville. Fabrice Hyber a conçu avec humour un face-à-face de deux de ses célèbres « Bears » dans le cadre du projet d’aménagement de la place Aristide Briand. Enfin, Françoise Petrovicth verra la sculpture Dans mes mains, installée aux abords de la gare.