Sélectionner une page

Nîmes : « L’empereur romain, un mortel parmi les dieux » au musée de la Romanité jusqu’au 19 septembre

24 Juin 2021 | Expos, Expos, Gard, Musées

La nouvelle exposition présentée jusqu’au 19 septembre, avec la collaboration du musée du Louvre, s’intitule L’Empereur romain, un mortel parmi les dieux. En deux parties, elle sera exposée au musée de la Romanité. 

Grâce aux prêts de 14 musées français et italiens, le musée de la Romanité donne l’occasion au public d’admirer des œuvres exceptionnelles dont les qualités esthétiques sont particulièrement mises en valeur par la scénographie. Plus de 460 000 visiteurs en 26 mois d’exploitation, c’est le bilan flatteur du musée de la Romanité à Nîmes dont les collections permanentes permettent de découvrir 25 siècles d’Histoire de
Nîmes et de sa région grâce à 5 000 œuvres exceptionnelles présentées autour de 65 dispositifs multimédias.

L’exposition L’Empereur romain, un mortel parmi les dieux retrace les origines du culte impérial, pratique instaurée par le premier empereur de Rome, Auguste, au Ier siècle av. J.-C. Au fil du parcours, le public découvre les références religieuses et mythiques qui légitiment le pouvoir de l’empereur et participent à la construction de son image dans l’ensemble de l’Empire. À la croisée de l’art officiel, de la politique et de la religion, le parcours s’articule en deux parties, dans une scénographie originale permettant de visualiser les œuvres sous toutes leurs facettes.

La première partie de l’exposition est consacrée à Auguste, sous le règne duquel le « culte impérial » se met en place. Ce concept recouvre, en Occident romain, une grande diversité de manifestations religieuses publiques célébrées autour de l’empereur, considéré de son vivant comme l’âme de l’État et la garantie de sa prospérité. Même s’il tend à apparaître comme l’intermédiaire entre les hommes et les dieux et
comme un homme providentiel, l’empereur n’est pas, pour autant, assimilé à un dieu. Il n’est divinisé qu’à sa mort mais son statut reste alors inférieur à celui des dieux immortels. Son image, dont la présence est forte à Rome, en Italie, dans les provinces, est l’un des vecteurs privilégiés de cette idéologie et ce, sous de multiples formes : statuaire, numismatique, programmes architecturaux, etc. Le nom et la position de l’empereur apparaissent partout par la démultiplication des inscriptions. Cette présence dans l’Empire n’est pas imposée unilatéralement ; elle est le fruit d’un mode de communication complexe établi entre les autorités locales et le pouvoir central. Ce dialogue est particulièrement significatif en Narbonnaise, une province dont la romanisation est précoce et dont les cités bénéficient très tôt de la faveur d’Auguste, fondateur du pouvoir impérial et réorganisateur de l’État.

La seconde partie de l’exposition s’intéresse ainsi aux différentes formes prises par le culte impérial en Gaule narbonnaise et aux édifices qui y étaient dédiés à Vienne, Arles, Béziers ou encore Narbonne. À Nîmes, non loin du musée, deux sites d’époque augustéenne invitent les visiteurs à prolonger l’exposition in situ : la Maison Carrée et l’Augusteum du site de la Fontaine. L’originalité , l’importance historique et la portée politique de ces monuments religieux restent souvent ignorées du grand public. L’exposition se propose de les replacer dans un large contexte en explorant les multiples aspects du culte impérial. L’exposition rassemble 149 œuvres dont 30 prêtées par le musée du Louvre. 64 oeuvres appartenant aux collections du Musée de la Romanité, dont 46 n’ont encore jamais été présentées
au public, sont restaurées et dévoilées pour l’occasion.

Plus d’informations :  museedelaromanite.fr

CatégoriesExpos | Expos | Gard | Musées

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A lire aussi