Alors que la poubelle est le réceptacle de tout ce que les hommes jettent et abandonnent, l’étude des déchets permet de mieux comprendre l’histoire et les modes de fonctionnement des civilisations passées. Avec le cycle thématique « Homo Detritus », le musée de la Romanité souhaite ouvrir un dialogue avec les visiteurs sur ces études du passé et sur les traces que nous sommes en train de laisser pour les archéologues du futur.
Le cycle thématique repose sur l’exposition-dossier Les poubelles de l’histoire, en partenariat avec l’Inrap, qui fait découvrir quatre poubelles de l’Histoire : néolithique, gallo-romaine, médiévale et contemporaine.
Les dimanches 21 janvier, 18 février et 24 mars, la visite guidée Histoires d’ordures : du déchet au musée présentera la façon dont les déchets étaient considérés comme obsolètes et dont ils ont ainsi été traités lorsqu’ils le sont devenus.
À l’instar des poubelles des siècles passés, nos poubelles contemporaines seront des marqueurs temporels essentiels à la compréhension de l’époque que nous vivons.
Que signifient et que signifieront nos déchets ?
La projection-débat du documentaire L’homme a mangé la Terre, produit par Arte et Cinéphage Productions se fera le 4 février. Il est réalisé par Jean-Robert VIALLET qui sera présent et animera une discussion. Le film mettra en lumière l’apparition de l’ère anthropocène qui, par essence, a emmené avec elle la détérioration de l’environnement.
Durant les vacances d’hiver, le musée organisera plusieurs ateliers-visites pour les plus jeunes (7-12 ans) nommés « Archéologues du futur à la découverte du présent ! ». Ces visites expliqueront les déchets de nos ancêtres et ce qu’ils disent d’eux puis les ateliers mettront les enfants à la place des archéologues du futur et étudieront nos déchets d’aujourd’hui.
Le mercredi 20 mars, les étudiants du master de Psychologie Sociale et Environnementale ainsi que des chercheurs de l’université de Nîmes, spécialisés en sciences des risques, ouvriront le dialogue. Avec des regards qui se croisent entre la psychologie sociale et environnementale, l’histoire contemporaine, la géochimie et le design, cet échange interactif portera sur l’impact des déchets dangereux et nucléaires sur la vie des générations futures.
Sommes-nous une civilisation-poubelle ? La conférence du 27 mars par Baptiste Monsaingeon, « L’Anthropocène est-il un Poubellocène ? », y réfléchira : « Il s’agira de réfléchir à la façon dont les sociétés contemporaines œuvrent malgré elles à la production d’un futur archéologique qui pourrait s’avérer inhabitable. Pour autant, est-il seulement souhaitable d’aspirer à un monde ‘sans déchets’ ? »
Plus d’informations : museedelaromanite.fr
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