Couleur qui fascine, déclenchant un processus d’imagination profond chez qui l’admire, le bleu est la couleur qu’utilise Muriel Lhermet dans la création de ses œuvres. Les spectateurs découvrant ses toiles lui parlent souvent de « son bleu ». De ce qu’ils pensent être un bleu bien précis. Or, l’artiste n’utilise pas un seul bleu mais des bleus, qui, par la superposition des couches successives de pigments, créent cette fameuse profondeur, cette vibration chromatique, mais également cette lumière, cette matière veloutée qui lui sont propres.
La peintre ne voit pas ses toiles comme un exercice de style. Bien au contraire, le bleu n’y est pas utilisé pour sa portée symbolique mais comme un outil. Comme une couleur, associée à des formes géométriques courbes, servant une démarche. Ces différentes couche superposées ou juxtaposées se confrontent à la minéralité du gris, et côtoient la vivacité du vert.
Un véritable mariage de différentes nuances, dont l’artiste finit par trouver les « affinités vibratoires » (bleu outremer, bleu de Prusse, bleu indigo, bleu phtalocyanine, bleu anthraquinone etc.). C’est la vibration de la couleur, qu’elle soit solaire éclatante, ou profonde et intime, que la peintre recherche.
« Celui qui regarde ces bleus peut se sentir absorbé par ce qu’il pense être un bleu ultramarin, et plonger dans les abysses, mondes sous-marins où se rejoignent les eaux souterraines. Certains y voient même cette faune abyssale capable d’émettre de pâles signaux bleu-vert, que l’on appelle bioluminescence ». Muriel Lhermet.
A découvrir du 26 mai au 5 juin à l’Open Space – 8 rue Garenne à Sète.
Vernissage le 26 mai. Tél. 06 42 75 01 26.
www.muriellhermet.fr
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