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Montpellier : l’exposition de la Fondation GGL « Désobeissantes » de l’artiste irannienne Nazanin Pouyandeh à voir jusqu’au 9 novembre

11 Juin 2024 | Expos, Expos, Hérault

Jusqu’au 9 novembre, le public aura l’occasion d’apprécier le parti pris de l’artiste irannienne Nazanin Pouyandeh. À travers son exposition Désobeissantes à l’Hôtel Richer de Belleval de la Fondation GGL, une sélection riche sera proposée entre autoportrait, références antiques, touches de surréalisme et plaisir décomplexé. 

Cet hôtel chargé d’histoire et, depuis quelques années, de réalisations pérennes, est devenu un lieu qui compte et où l’on peut voir des sélections de prestige. Cet été, c’est l’artiste d’origine iranienne Nazanin Pouyandeh qui nous invite à explorer un monde qui, s’il n’est pas exclusivement féminin, met en évidence les libres désirs, les fantasmes échevelés et les insoumissions, de tous ordres, des femmes émancipées dans le monde. Le titre Désobéissantes illustre assez bien son propos. Quand elle ne pratique pas l’autoportrait, au masque et au miroir, par exemple, Nazanin Pouyandeh recourt à des proches qu’elle place dans des situations narratives, ou dramatiques, le plus souvent en écho à l’histoire ou aux références artistiques majeures. Pensons aux diverses Axelle, Chloé, Brune, Jade, Charlotte, Madeleine à qui elle fait jouer le rôle de Lucrèce, dame romaine, victime d’un viol et acculée au suicide. Ou à L’agonie dans le jardin des oliviers où Mantegna, Della Francesca et Bellini sont mis en abyme en arrière-plan d’un profil féminin. L’artiste ne craint pas d’explorer franchement les richesses de l’érotisme, saphique dans Tendresse printanière, hétéro dans un ironique Je jure de t’aimer jusqu’à l’aube. Cette peinture est bien léchée, flamboyante, généreuse. Elle est de surcroît énigmatique à l’instar des secrets de Brune, ou des têtes coupées dans L’or noir. On est alors proche d’un certain surréalisme. Elle est aussi païenne : elle vante les vertus du plaisir décomplexé, même si l’on sait que les tableaux et la réalité, ça fait deux ainsi que nous le rappelle la main qui peint une torride Jeanne au bûcher, ou ce mur que l’on voit se profiler dans Les minutes du plaisir. Enfin, elle est révoltée, combative, apte au Soulèvement des âmes noires, injustement chassée(s) du paradis.

BTN

Pour plus d’informations : fondation-ggl.com 

CatégoriesExpos | Expos | Hérault

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