Pour sa première exposition de l’année, le musée d’art brut, à Montpellier, dédie son espace d’exposition temporaire à une rétrospective et à l’univers coloré de l’artiste Hélène Arnal. On y découvre nombre de sculptures colorées, et quelques dessins, pour une plongée dans l’imaginaire de cette artiste singulière.
Hélène Arnal, a suivi une formation poussée dans la création artistique : solide formation en sculpture aux Beaux-arts de Paris et passage à l’atelier de décors de la Comédie Française. Elle retrouve ensuite le sud et sort des sentiers battus, des formalismes. Son action convoque son imaginaire, marqué par la Méditerranée, va à la poursuite minutieuse des hasards, objets veufs d’usage, perdus, mais surtout pas pour elle qui les recueille, que ce soit sur les décharges sauvages, que ce soit à droite, à gauche, au milieu d’un monde profond, riche, sans frontières, océanique.
Ce sont des débris qu’elle console, du matériau divers qu’elle revoie selon son inspiration. Collage, assemblage, mixité, communion, brassage, bouche-à-bouche, piratage, elle donne à ces éléments vagabonds une nouvelle vie, vie colorée, amie de la tangente et des courbes, vie libre de droits.
Dans son atelier de Lansargues, près de Montpellier, Hélène Arnal « brasse toutes sortes de matières et les fait remonter à la surface de ses thèmes préférentiels » : Sainte Sara, l’univers tauromachique, les voyages, la mer. Avec des bouts de ficelles, des bois flottés, du polystyrène, des perles, du carton, des broderies, des chutes de tissus, l’artiste recycle et métamorphose en un bricolage poétique, les matières du quotidien.
Plus d’informations : musee-artbrut-montpellier.com