Neuf somptueux albums, moult prix, des collaborations prestigieuses et quelques décennies plus tard, Daniel Mille consacre pour la première fois un album complet à un autre compositeur : Astor Piazzolla.
S’il a contribué à faire de l’accordéon un instrument de jazz, il n’en reste pas moins un artiste inclassable. Il occupe une place à part dans le monde de l’accordéon sinon dans celui de la musique tout simplement. La place d’un poète dont la musique se fait chant ou conte, mélodies à l’élégance hors du temps.
Mille entre dans le monument majeur de l’histoire, en mode mineur, par la petite porte. En tout cas, par celle qui lui ressemble. Il y a là de la hardiesse, la gourmandise de ne pas prendre quatre chemins.
Il commence l’accordéon à l’âge de onze ans et accompagne durant sa carrière différents artistes (Barbara, Higelin, Nougaro, Le Forestier, Trintignant…). « J’ai découvert avec la chanson le plaisir des mots. J’étais passé à côté de cela. Et puis, par hasard, j’ai rencontré Jean-Louis Trintignant. » Depuis, ils ont fait trois créations ensemble. Daniel Mille s’est laissé enchanter par la poésie d’Aragon et d’Apollinaire, dite par Jean-Louis Trintignant.
Le 29 février, il jouera Cierra tus ojos en hommage au maître du tango argentin, Piazzolla, aux côtés de trois violoncellistes et du contrebassiste Diego Imbert.
Une soirée hors du temps. Samedi 29 février à 20h30 au Théâtre de la Maison du Peuple à Millau.
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