L’une des premières galeries a avoir exposé Pierre Soulages était tenue par une femme : Colette Allendy. Cette galeriste s’efforça de présenter le travail de nombreuses artistes à l’époque.
Dans la lignée de Colette Allendy, le musée Soulages rend hommage à la création artistique féminine et parisienne des années 1950.
JOAN_MITCHELL, sans titre 1954 – Photo (c) Centre Pomidou, MNAM CCI. Dist RMN-Grand Palais Jacques Faujour
Après le conflit mondial au milieu du siècle dernier, le figuratif laisse de plus en plus de place à l’abstraction. Porté dans un premier temps par des maîtres comme Pablo Picasso ou Henri Matisse, une avant-garde abstraite conduite par des femmes se développe en parallèle d’une lutte pour leurs droits. Rappelons que c’est en 1945 que les femmes obtiennent le droit de vote dans notre pays. Une période propice au changement donc, mais aussi à la création dans une Paris, qui était considérée comme capitale mondiale des arts à l’époque. Certaines y ont vécu, d’autres l’ont choisi comme lieu de vie comme Shirley Jaffe, Judith Reigl ou Joan Mitchell.
Le musée Soulages propose ainsi de revenir à cette époque en nous faisant découvrir 70 œuvres de 45 femmes connues ou inconnues, mais qui ont participé au rayonnement artistique des années 1950. Une exposition qui met en valeurs ces femmes peintres, plasticiennes, sculptrices ou dessinatrices et de leur donner la place (tardive) qu’elles méritent. On ne peut sûrement pas réécrire l’histoire, mais certainement lui rétablir certaines vérités. TL
Jusqu’au 10 mai aux Jardins du Foirail, Av. Victor Hugo à Rodez.