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Le journal de MCH au Printemps des comédiens, 4ème volet

16 Juin 2017 | Hérault, L'Actu

9 juin : Le problème avec pas mal de spectacles contemporains c’est qu’à force de casser les codes, de métisser les disciplines, on ne sait plus sur quel pied danser. C’est le Cas de Lenga***, création de GdRA, un spectacle fait de théâtre, de musiques, de danses, métissé de langues. Car avant tout documentaire anthropologique. Il s’agit d’une défense et illustration des langues en voie de disparition. Au premier rang desquelles, la lenga nostra, l’occitan, mise en perspective avec des langues de Madagascar et d’Afrique du Sud. Un plaidoyer intéressant et touchant défendu par des artistes, convaincants : le comédien toulousain Julien Cassier, le musicien occitan Christophe Rulhes, l’acrobate de rue de Madagascar, Pierre Ranaivoson, l’initié Xhosa d’Afrique du Sud, Lizo James. Cela constitue un excellent documentaire, mais l’amateur de théâtre reste sur sa faim. Il manque en effet un des éléments indispensables au théâtre, la dramaturgie.

©Fanny Gonin-Lavina

14 juin : Deuxième rendez-vous avec le Théâtre Dromesko que l’on suit avec délice à chacune de ses créations depuis l’invention de la Volière Dromesko, il y a plus de 20 ans. Le dur désir de durer****, peut être pris comme un adieu. Dans un dispositif bi frontal, celui du Jour du grand jour***** (vu l’année dernière, déjà chroniqué), dont il est un second volet, le spectacle est une sorte de digression sur la mort, une interrogation sur l’après. Malgré la gravité du thème, Lily et Igor mettent en scène un cortège funèbrement joyeux. Beaucoup de références à la culture hispano chrétienne avec force processions délirantes, comme celle de la Vierge naine, en ouverture, abandonnée par ses mille pattes ; une allégorie de la mort représentée en matador. On pense souvent au Buñuel des premiers films. Les artistes traversent la scène , en poussant des lits, en courant, en luttant contre l’ouragan qui les emporte irrémédiablement sur l’autre rive du Styx. Ils sont parfois suivis par des animaux, le cochon en tutu et le marabout très cabotin. Deux mascottes des Dromesko. On est ensorcelé par le violoncelle Revaz Matchabeli. Seul petit bémol,une impression d’assister au négatif du Jour du Grand jour.Voulu certes mais qui atténue l’effet de surprise. MCH, à suivre.

Jusqu’au 17 juin. Tél. 0 67 63 66 66. www.printempsdescomediens.com et en tournée notamment à Sète, la saison prochaine.

 

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