L’Atelline, lieu d’accueil et de création pour les arts dans l’espace public, s’est vu attribué, le 27 juin, par Rima Abdul Malak, ministre de la Culture, l’appellation Scène conventionnée d’intérêt national avec mention « art et création » pour les arts vivants en espace public.
Participant de la politique de l’État de soutien à la création artistique, le programme des scènes conventionnées d’intérêt national (SCIN) joue un rôle essentiel pour l’accompagnement et la présence des artistes, la diffusion de leurs œuvres dans les réseaux nationaux, contribuant ainsi à l’aménagement et à la diversité artistique et culturelle des territoires.
L’attribution de cette appellation vient reconnaître la qualité du programme d’actions mis en œuvre en matière de soutien aux artistes, pour la création, la diffusion de leurs œuvres et l’organisation de leur présence sur le territoire et la singularité du projet pluriannuel proposé par Marie Antunes.
Cette distinction permet de distinguer la place essentielle que l’Atelline occupe dans le soutien à la création dans le domaine des arts vivants pour l’espace public, au renouvellement de ses formes ainsi qu’à l’ouverture et la structuration de son secteur professionnel sur la partie est de la région Occitanie.
Forte d’une programmation itinérante à l’échelle des 31 communes de la métropole montpelliéraine, l’Atelline soutient la dramaturgie et l’écriture pour l’espace public, en veillant à la diversité des esthétiques et des pratiques. Elle porte une attention à la recherche fondamentale et appliquée et à la création dédiée à l’enfance et la jeunesse à la faveur d’artistes émergents, régionaux et nationaux.
L’Atelline accompagne des démarches artistiques, des artistes, compagnies et collectifs, qui choisissent l’espace public (physique, symbolique, politique…) comme terrain d’écritures , de rencontres, de jeu, de questionnement, d’expérimentation et de représentation, en étant en prise avec les réalités artistiques, structurelles, sociétales et politiques de ce que sont les arts en espace public aujourd’hui.
Cet accompagnement se fait sur des temps longs, de la création jusqu’à la diffusion, en prenant en compte les enjeux artistiques et d’aménagement des territoires. L’Atelline croise les cadres de vie des populations, des paysages aux habitats rurbains, et favorise la participation à travers des actions de médiation et de soutien à des créations situées. Elle active le croisement des approches et des regards sur les territoires, la ville, le cadre de vie des populations pour favoriser l’émergence d’une culture durable de l’aménagement du territoire.
Faire exister l’Atelline dans le paysage des Scènes Conventionnées d’Intérêt National est une reconnaissance de son activité pérenne et novatrice de soutien aux créations en espace public.
Le projet revendique le fait que le processus importe autant que les contenus, missions et objectifs visés. Ceci implique de tenter, d’explorer, de douter, de réajuster, d’être poreux, de nourrir et de se nourrir d’influences réciproques, de rester ouvert, de chercher à faire sens. C’est la mise en œuvre d’une éthique de travail, d’une pensée complexe d’une écologie du faire. C’est aussi la singularité du projet de l’Atelline.
– Se tenir à la lisière est un outil d’activation des interstices pour mieux articuler dedans et dehors, création et société.
– Prendre soin et porter attention assument et inventent une nouvelle relation entre artistes, soutiens et populations : une relation de confiance réciproque dans les tentatives.
– Permettre l’émergence infuse nos actions vers celles et ceux, qui par leurs gestes artistiques hospitaliers, ouvrent aux populations les questions et les pratiques de notre temps.
– Faire récits dédie du temps à vivifier et à légitimer la trace que l’immatériel laisse sur nos imaginaires.
Quatre approches, quatre manières d’aborder les situations, d’y saisir, en germe, les possibles d’heureuses transformations. Quatre postures de travail pour aborder nos missions artistiques, culturelles, pédagogiques, territoriales et professionnelles. Elles induisent une manière de considérer et de faire au travers de laquelle l’Atelline travaille à se vivre et à être perçue comme le « bon lieu », le lieu d’une eutopie.
Plus d’informations : latelline.org
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