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Interview : Krystöf peintre et street artiste montpelliérain

12 Mai 2021 | Expos, Hérault, Les interviews

Artiste montpelliérain et autodidacte, Krystöf peint sur ses toiles ses Rêveries urbaines. Profondément inspiré par l’architecture des villes, il poursuit sa production jusque dans les rues montpelliéraines laissant sa trace sur le mobilier urbain. Rencontre avec un artiste à la fois peintre et adepte du street art. 

Vous êtes un artiste autodidacte, quel a été votre parcours artistique ?

J’ai 42 ans, je suis né à Montpellier.  Je suis autodidacte, je n’ai pas fait l’école des Beaux-Arts, je n’ai aucune formation. J’ai commencé à peindre en 2012  et j’ai réalisé mes premières expositions en 2013. La pratique de la peinture est arrivée assez tard, au début je faisais uniquement des collages pour offrir à mes amis, à ma famille. C’était, un plaisir. Je travaillais sur une thématique ethnique, très colorée, avec des influences africaines et sud-américaines.

J’ai commencé comme ça puis, petit à petit,  la peinture s’est invitée sur mes collages. Au bout d’un certain temps, j’ai complètement lâché le collage pour commencer une première série uniquement peinte. En 2013, j’ai eu l’opportunité de présenter ma première exposition : c’était vraiment très coloré des masques africains, des écritures touarègues. Cette exposition a eu tellement de bons retours que j’ai eu un déclic et je n’ai plus arrêté.  C’est devenu une passion, une raison de vivre, même si je n’en vis pas.  Mon objectif c’est d’être exposé dans des galeries, à Montpellier mais aussi à Lyon, Toulouse ou Paris : dans plein de villes en France.

 

Sur vos réseaux sociaux, vous affichez également vos créations de street art, depuis combien de temps pratiquez-vous cette technique ?

Ça c’est tout nouveau : depuis la crise sanitaire.  Mon année 2020 devait être très chargée, avec une exposition par mois parfois même deux. La Covid est arrivée et tout a été suspendu. Au début, ça a été difficile car je fonctionne grâce à l’énergie des nouveaux projets.  Je ne peux pas rester sans peindre ou sans m’exprimer. Finalement, j’ai profité du premier confinement pour faire du dessin. Mes balades m’ont permis d’observer la nature et de constater que, quand l’homme s’arrête, elle reprend ses droits. J’ai alors créé une nouvelle série intitulée Nature libre, sous forme de petits dessins encadrés.

Il y a donc eu la création de cette nouvelle série de dessins, puis à partir du deuxième confinement, les lieux d’exposition ont fermé et j’ai voulu exprimer la frustration de ne pas pouvoir exposer. J’ai alors commencé à poser des lianes envahissantes au quartier Méditerranée sur des gouttières, et depuis je ne m’arrête plus ! Au départ je faisais du collage mais maintenant je peins directement.

Ce qui est bien aussi dans le street art, c’est que l’on touche un autre public. Des personnes qui ne connaissaient pas mon travail exposé dans les galeries ont pu le découvrir autrement.  Cela apporte une grande visibilité ! Désormais, mon objectif. c’est de continuer le street art en parallèle de la peinture.

Entre le street art et votre série Rêveries urbaines, la ville est très présente dans votre travail…

Je m’inspire effectivement beaucoup de l’architecture. La série Rêveries urbaines a aussi une autre origine : elle est liée à un livre d’Italo Calvino, Les Villes invisibles. Dans ce roman, Marco Polo revient après un long voyage et doit raconter son périple au roi. Marco Polo invente les endroits où il est passé. Quand j’ai lu ce livre, il y a quelques années, ça a été une évidence. J’ai voulu, moi aussi, inventer des villes. Ma peinture est semi-figurative et j’aime que le public s’approprie mes créations.

Vous présenterez une exposition en juin, pouvez-vous nous en dire plus ?

Ma prochaine exposition se déroule à l’atelier-galerie Ramdames (21 rue Roucher) du 4 au 26 juin. J’y présenterai ma série Rêveries urbaines. Il sera possible de faire des visites guidées. Enfin, le samedi 12 juin il y aura un gros événement : le vernissage de mon exposition et également un concert et la performance d’une danse contemporaine.

Son site internet : krystof3.webnode.fr

Suivez Krystöf sur Facebook ! 

CatégoriesExpos | Hérault | Les interviews

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