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Figeac : exposition sur la culture divinatoire dongba au musée Champollion jusqu’au 26 septembre

28 Juil 2021 | Expos, Expos, Lot, Musées

Découvrez une nouvelle culture, cet été, au musée Champollion de Figeac. Jusqu’en septembre, les salles d’exposition temporaire accueillent les oeuvres de la culture divinatoire dongba. Les prêtres-chamanes dongba (« ceux qui savent ») sont les premiers dépositaires des savoirs traditionnels et savates des Naxi. Cette minorité ethnique reconnue par la République populaire de Chine, vit dans les provinces du Yunnan, du Sichuan et dans la région autonome du Tibet.

Les Dongba sont les premiers dépositaires des savoirs traditionnels et sacrés des Naxi. Ils se transmettent de maître à apprenti les savoirs et coutumes qu’ils retranscrivent dans des danses et chants rituels qui accompagnent plus de 130 cérémonies. Leurs traditions vivent également grâce à leurs mythes et légendes au moyen de pictogrammes. Désormais, la transmission de la culture dongba aux jeunes générations passe par des écoles d’apprentissage et par la réintroduction de certaines cérémonies dans les villages. Les manuscrits dongba, principal support de ce qui constituerait la dernière écriture pictographique au monde, ont été inscrits par l’UNESCO en 2003 au registre « Mémoire du monde ».

Le parcours de l’exposition permettra aux visiteurs de découvrir les spécificités de cette écriture dessinée et de comprendre comment elle est, aujourd’hui, devenue un art à part entière. La première partie de l’exposition présente la composition de la langue naxi. Quelque 1500 pictogrammes (représentations graphiques schématiques à signification unique) et caractères phonétiques sont employés dans les manuscrits dongba. Toutefois, la date précise de leur création est toujours incertaine. Pour certains, les signes seraient appris au XIème siècle tandis que pour d’autres, ils remonteraient aux XVIème et XVIIème siècle. Dansuneautre partie de l’exposition, on dé- couvre les manuscrits ou « classiques » dongba qui rassemblent des récits mythologiques, des descriptions de danses sacrées, mais aussi des textes divinatoires, de médecine ou d’astrologie. En 1992, des peintres représentatifs tels Mu Jixin, Zhao Youheng, Zhang Yunling, Zhang Chunhe, Wang Rongchang, ont fondé à Lijiang l’Association d’étude de la peinture et de la calligraphie moderne dongba. Cette association a l’ambition de construire un projet pour l’identité naxi et la culture dongba à travers la création contemporaine. Les années 1990 marquent d’ailleurs un tournant pour les Naxi. Depuis la fin de cette décennie, Lijiang, la capitale des Naxi est devenue une destination de privilège pour le tourisme national et international. Dans ce contexte, l’intérêt des chercheurs du monde entier, d’institutions culturelles chinoises ou étrangères et d’artistes pour la culture dongba n’a cessé de croître.

L’École d’art moderne dongba réunit des peintres, des sculpteurs et des calligraphes qui puisent dans le répertoire iconographique traditionnel (pictogrammes, panthéon, représentations des ancêtres) et s’inspirent des croyances de la culture dongba, selon laquelle tout élément de la nature est doté d’un esprit et de sentiments pouvant communiquer avec les êtres humains. Certaines techniques comme les fresques murales sont également reprises.

Plus d’informations sur : musee-champollion.fr

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