En ce début d’année 2019, l’Espace Saint-Ravy accueille l’artiste peintre Clara Bryon. L’exposition « Contre jour » présente les œuvres qu’elle a réalisées lors de ses deux premières années de recherche autour de la lumière architecturale. Ses peintures, telles des fenêtres, sont à la frontière entre réel et irréel, hyperréalisme et abstrait – un espace silencieux où le sensible s’immisce.
Née en 1990, elle vit et travaille à Montpellier. En 2016 elle obtient son diplôme d’architecture à Montpellier, primée par le jury. Inspirée par les architectes Tadao Ando et Louis Khan, Clara Bryon développe un travail sur l’architecture mêlant lumière, matière et rapport au corps, cherchant à développer un équilibre entre force et délicatesse.
Vernissage le vendredi 11 janvier 2019 à 18h30,
en présence d’Isabelle MARSALA, Adjointe au Maire, déléguée à la Culture.
Le titre de l’exposition évoque instantanément la lumière, élément qui a une place prépondérante dans la peinture de l’artiste, mais qui n’est pas l’objet central comme elle l’explique elle-même : « La recherche de la lumière est l’une des parties les plus visibles de mon travail mais pas la plus importante, ce n’est qu’un « outil ». Ce qui m’importe le plus c’est révéler la délicatesse des éléments construits et montrer la richesse des émotions qu’ils peuvent procurer. De la petite à la grande échelle. Par exemple, créer un mur avec une arrête agressive et tranchante mais l’adoucir avec un arrière-plan que l’on discerne peu mais qui rassure. Ou encore, fabriquer un intérieur menaçant et obscur et l’apaiser avec un reflet de lumière qui vient parcourir la paroi et adoucir la scène.
J’essaye de recréer toutes les sensations/émotions que je ressens moi-même face à ces objets qui peuvent être : menaçant, réconfortant, doux, tranchant, protecteur, enveloppant, fort, simple, rude, etc. »
Clara Bryon cherche à donner une forte présence physique à ses œuvres en créant des grands formats qui habitent l’espace. De cette façon, l’œuvre plus qu’une image devient un objet dans lequel le spectateur peut se projeter. Un espace entre hyperréalisme et abstraction où le visiteur peut laisser libre court à son imagination.
Une dizaine de peintures occuperont les lieux. Inspirées de photographies, ou parfois, pures projections de l’esprit, elles proposent à celui qui les contemple une pause, un moment de silence dans le tumulte citadin.
Exposition du 12 janvier au 3 février à l’Espace Saint-Ravy à Montpellier.
www.montpellier.fr