Le Musée Paul Valéry consacre son exposition de printemps à CharlElie Couture.
Photographe et peintre, autant que compositeur et poète, CharlElie Couture est un artiste pluridisciplinaire, inscrit dans le courant «multiste» dont il est un des fondateur/théoricien.
« Ma vie déborde et j’ai toujours essayé d’outrepasser la «nécessité», écrit CharlElie dans son dernier recueil, La Mécanique du ciel*.
D’une rive à une autre, d’un état à un autre, d’une forme à une autre, son travail de plasticien s’affranchit des codes et refuse tout ce qui pourrait le figer : l’art est passage.
Nommée CharlElie Couture-Passages, l’exposition présentent 27 peintures qui portent la marque de l’univers urbain de New York, où l’artiste s’est installé en 2003, après le décès de son père, et a vécu jusqu’en 2017. Profondément affecté, il était désireux de donner à son oeuvre de plasticien menée depuis les années 1970 une nouvelle impulsion. Avec New York, qui refermait alors les plaies du 11-Septembre, CharlElie a ressenti une profonde adéquation, une correspondance intime. En écho même à sa démarche de reconstruction personnelle, New York tentait en effet de redevenir la « ville debout ». Entre les gratte-ciels traités en nuances de noir et de gris, les pathways, passages piétons, zèbrent de leurs larges bandes blanches le noir opaque du bitume : ces lignes, « ont-elles été tracées pour nous contraindre ? Sont-ce des conseils ou des ordres ? », s’interroge « le peintre qui chante ».
Pour CharlElie Couture, l’œuvre naît en effet dans l’urgence d’un état poétique, produit d’une conjonction de hasards, hors de toute préméditation. Elle met en résonance le dedans et le dehors. Entre les pôles du In / Out et de l’Inside / Outside, la sensibilité emprunte tous les modes d’expression possibles pour mettre en forme le sentiment et lui donner ainsi une extériorité. Comment s’étonner alors que les supports, toile, carton, papier, vinyle ou même rideau de douche détourné, soient aussi divers que les techniques employées, photographie, acrylique, huile et collage ?
CharlElie Couture s’inscrit dans la lignée de ces artistes inclassables et singuliers, dont la recherche d’un art total est non seulement le produit d’une interrogation sur la nature même de l’art, mais aussi une invitation adressée à tous.
Repères biographiques
CharlElie Couture, est né le 26 février 1956 à Nancy. Il vit et travaille à Paris et à New-York. Diplômé de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts, il poursuit une recherche autour de «l’Art Total » cherchant des connexions entre les différentes formes d’expression que sont l’Ecriture, l’Image et la Musique. Son œuvre est un voyage conceptuel autour de la question de l’Existence, ou «comment se définir entre le conscient identifié et l’émotionnel inconscient ».
*La Mécanique du Ciel (Éd. Le Castor astral, 2018)
Griffonnés sur des cahiers à spirale, copiés/collés sur des feuilles volantes, retrouvés dans les fichiers d’anciens ordinateurs, ces « poèmes inchantables » font partie des « poèmes rock » qui électrisent depuis toujours la vie protéiforme de CharlElie Couture… »
Exposition du 16 février au 28 avril 2019 au Musée Paul Valéry : 148, rue François Desnoyer 34200 Sète . Tél. : (33) 04 99 04 76 16 – www.museepaulvalery-sete.fr
Ouverture du Musée: du 1er novembre au 31 mars : tous les jours sauf le lundi de 10h à 18h. à partir du 1er avril jusqu’au 31 octobre : tous les jours de 9h30 à 19h
Tarifs : Entrée : 9,70 € – Visite commentée : 1 € – Jeunes (10-18 ans), étudiants : 5,10 €
Enfants moins de 10 ans, demandeurs d’emploi, scolaires ville de Sète : gratuit
Groupes plus de 10 personnes : 7,70 €