La petite galerie de Samira Cambie réussit le miracle de toucher un public de collectionneur séduit par l’éclectisme de ses goûts. On peut tout aussi bien y puiser un collage sur ardoise d’Yves Reynier qu’un délicat petit paysage de Thomas Verny, ou dans un genre différent, une  fenêtre avec vue, de Pierre Buraglio. C’est le cas pour cette expo collective qui a comme un air de fête – et de petits cadeaux entre amis esthètes ou amateurs d’art. Parmi les Pencréac’h (iconoclaste de génie), Descossy (mortiers inattendus) ou Slacik (cool painting, très séduisante), auxquels (les) la galeriste reste fidèle, se glissent toutefois des nouveaux noms qu’elle s’ingénie à imposer autant qu’à exposer. Guillaume Toumanian semble celui qui est à même d’emporter les faveurs du public par la qualité sombre et nébuleuse de ses paysages et le mystère qui se dégage de ses portraits. Les collages fins et méticuleux de Kenneth Yeung font également leur petit effet. Georges Badel, dernier lauréat de Drawing room,  excelle dans les dessins étranges et inspirés au fusain. N’oublions pas les crânes et pieds nus de Claude Buraglio qui semblent comme des porte-bonheurs à même de conjurer le mauvais sort. Je ne peux citer tout le monde : mieux vaut y aller voir par soi-même de plus près. Mais il nous faudra revenir sur le jeune Jérémy Gabin, vingt ans, et ses photomontages plein d’humour, auquel sera dévolu la prochaine expo personnelle, en janvier, sur laquelle nous reviendrons. BTN

Jusqu’au 31 décembre à la Galerie Samira Cambie à Montpellier. Tél : 04 99 65 46 74 galeriesamiracambie.com