Vous vous engagez encore plus largement pour la nature puisque depuis le printemps dernier, vous êtes ambassadeur de l’association Cœur de forêt.
Mon engagement est d’abord artistique. L’idée avec cette association, c’est de mettre mon travail, mon talent au service de cette cause. C’est redistribuer, redonner et pouvoir aider avec ce que je sais faire, c’est-à-dire, mes sculptures et mes peintures. On parle de plus en plus de forêts qui brûlent, du réchauffement climatique, de déforestation et j’ai voulu apporter ma part à cet enjeu crucial. Cœur de forêt m’a repéré, ils sont venus à l’atelier, et ils m’ont proposé d’être ambassadeur. Tout cela est encore récent, et l’on va essayer de développer des projets ensemble.
Vous êtes également sculpteur, quelle différence cela créé dans votre façon de travailler ?
Ce sont deux manières de travailler très différentes, quoique maintenant, j’essaie de mixer les deux. Au départ, mon travail s’est porté sur l’écorce d’arbre, donc une sculpture naturelle. Je dis « sculpture » parce que c’est quelque chose de physique et, en même temps, un tableau puisqu’on a des veines qui tracent comme un dessin. Dans mes œuvres récentes, j’ai essayé de mixer les deux. C’est-à-dire que je peins mes sculptures, toujours de façon aléatoire, en projetant la peinture sur le bois et en jouant avec les coulures. La peinture reste prédominante dans mon œuvre, mais la sculpture me permet de travailler sur les matières brutes, par exemple un bois brulé ou flotté. Parfois, la sculpture ressemble à une récréation qui me permet de me détendre, mais également d’expérimenter. Par exemple, j’effectue en ce moment des essais sur le Kintsugi. Il s’agit d’une technique ancestrale japonaise qui consiste à réparer de la vaisselle cassée avec des filaments d’or, l’objet réparé est encore plus beau que l’original. Je transpose cette technique sur des poutres, des morceaux de bois.
Aurez-vous l’occasion d’exposer prochainement, ou travaillez-vous sur des projets d’expositions ?
Je viens de terminer une exposition à Paris. Il y a aussi des projets en construction aux États-Unis, mais, il est trop tôt pour en parler. Sinon, je prépare une exposition muséale qui aura lieu en 2024 sur le thème des arbres.
Propos recueillis par Eva Gosselin
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