Qui dit 2024, dit nouvelle saison et nouvelles expositions ! Entre impressionnisme, installations immersives et sculptures, les musées en Occitanie exploreront l’art sous toutes ses formes cette année. Des expositions à ne pas manquer qui nous font voyager dans toute la région.

Impressionnisme : les 150 ans du mouvement

À l’occasion des 150 ans de l’impressionnisme, le musée d’Orsay prête 180 de ses œuvres à plus de 30 musées français, dont trois occitans. C’est ainsi que le musée Ingres-Bourdelle à Montauban, le musée Toulouse-Lautrec à Albi et le musée Fabre à Montpellier, présenteront leurs expositions temporaires avec les œuvres du musée parisien. Ils retraceront 150 d’impressionnisme, un art apparu au XIX^e siècle en France qui privilégie l’impression et l’émotion personnelle d’un paysage à son apparence communément admise.

Commençons le tour de la célébration de l’impressionnisme en Occitanie par le musée Ingres-Bourdelle à Montauban qui présentera Un printemps impressionniste du 19 janvier au 19 mai. L’exposition tournera notamment autour de deux toiles de Gustave Caillebotte, Parterre de Marguerites (1885)  et Les Soleils, jardin du Petit Gennevilliers (1893).

Continuons plus à l’est dans la ville d’Albi et son musée Toulouse-Lautrec qui explorera les liens entre le peintre Henri de Toulouse-Lautrec et le mouvement impressionniste dans son exposition-dossier du 6 février au 9 juin. Trois œuvres du musée d’Orsay apparaîtront : Charles Le Cœur (1872-1873), La Liseuse (1874-1876) d’Auguste Renoir et Sur un banc au bois de Boulogne (1894) de Berthe Morisot. L’accrochage mettra aussi en avant l’impressionnisme albigeois.

Le tour se clôture à Montpellier du 26 février au 3 juin au musée Fabre. L’exposition a pour intention de revenir sur les origines de l’impressionnisme avec l’amitié d’Alfred Sisley, Auguste Renoir, Claude Monet et Frédéric Bazille ; ceux-ci  « entretenant une relation tant amicale que d’émulation artistique » à l’origine de l’impressionnisme. Cet axe permet au musée Fabre de mettre en avant l’artiste montpelliérain Frédéric Bazille. Les deux toiles prêtées par Orsay sont Le Fifre (1866) et le Portrait d’Emile Zola (1868) d’Édouard Manet.

Art et relation au monde

À Toulouse, du 1ᵉʳ mars au 25 août, Les Abattoirs Musée-Frac Occitanie dévoilera son exposition temporaire Battre la campagne qui mêlera artistes et paysans, créant le dialogue entre art et agriculture, et explorant la manière dont il a évolué avec le temps. Parmi les 150 œuvres exposées, on retrouvera notamment les œuvres de Jean-François Millet et Rosa Bonheur.

Le musée d’art moderne de Céret, dans les Pyrénées-Orientales, nous fera rencontrer le poète Max Jacob, son rapport au monde cubiste et au village de Céret. Cette exposition du 29 juin au 1ᵉʳ décembre interrogera l’impact de sa vie personnelle (son amitié avec Pablo Picasso, sa relation avec les femmes artistes, la sexualité) et de son environnement (tension politique, spiritualité) sur sa création artistique. 

Art contemporain

Avant d’accueillir l’anniversaire de l’impressionnisme, le musée Fabre, à Montpellier, fera place à la (Re)découverte du sculpteur Toni Grand. L’artiste s’inscrivait dans l’esthétique artistique régionale Supports/Surfaces. Du 20 janvier au 5 mai, l’exposition Morceaux d’une chose possible réunira 66 de ses œuvres.

Lieux dédiés à l’art contemporain, les musées régionaux, MRAC et CRAC, proposeront chacun une exposition temporaire jusqu’au printemps. Le MRAC Occitanie à Sérignan exposera Occasions perdues de Jeanne Susplugas du 27 janvier au 12 mai. Cette installation immersive traitera de sujets contemporains comme la dépendance (aux drogues, à l’argent avec la société de consommation…) en adoptant différents supports pour faire ressentir l’enfermement causé par ces situations.

Le CRAC Occitanie à Sète montrera Architecture de Gianni Pettena du 10 février au 12 mai. Cette exposition au ton ironique critiquera le fonctionnalisme de l’architecture qui s’est éloigné de la nature et qui peut la détruire. Gianni Pettena critique aussi le consumérisme et la société capitaliste en comparant l’architecture moderne à des photos de la nature. 

Art et science

Dans le Tarn, les musées mettront à l’honneur le grand collectionneur d’art Pierre Fabre du 2 mars au 6 octobre dans « La collection Pierre Fabre, Visions Plurielles ». C’est 10 ans après sa mort et 60 ans après la création des Laboratoires Pierre Fabre, qui sont à l’origine du projet, que se tiendront trois expositions d’œuvres personnelles du collectionneur qui n’ont jamais été exposées. La première exposition à Lavaur au musée du Pays de Cocagne présentera les peintures de paysages qu’avait acquis Monsieur Fabre. La seconde exposition se tiendra à Castre au musée Goya et présentera des portraits et natures mortes peints notamment par Toulouse Lautrec, prêtées par le musée d’Albi, et qui mettront en avant le territoire de la région. La dernière exposition dont le thème est La pharmacopée et le végétal se tiendra dans la Cité de Sorèze.

Enfin, le Quai des savoirs à Toulouse proposera une exposition temporaire sur l’Intelligence artificielle à partir du 3 février. Elle montrera l’utilisation de ces IA, leurs puissances mais aussi leurs limites techniques et les dangers qu’elles représentent. Notamment destinée aux collégiens, IA : double je abordera l’éthique et la dimension écologique des nouvelles technologies qui font partie de leur quotidien.