Le Printemps, saison de la renaissance, fait bon ménage avec la poésie qu’elle soit montée en alexandrins ou en trois vers de haïku. Le Printemps des poètes qui s’installe un peu partout dans tous les lieux de culture de la région, car les mots et les images sont faits pour circuler, se disperser, est attendu, célébré par tous.
« J’ai pris la main d’une éphémère. Éphémère » est le titre de l’édition du Printemps des poètes 2022, thématique qui ne manque pas de poésie pour ce 24ᵉ printemps. Et d’actualité aussi ! Éphémère, terme à résonance gracieuse, fragile, fugace, qui pousse au Carpe Diem en ces temps où l’existence est plus que jamais menacée par la maladie et la mort.
Dans le déséquilibre des certitudes, irruption inattendue d’un virus, la pandémie aura fait cette piqûre de rappel de l’impermanence et par corrélation de, justement, la dimension de l’éphémère. Un temps comète, en heureuse capacité de réveil du sentiment poétique. Devoir, avant qu’elles ne se fanent, cueillir les roses de la vie. Espoir épicurien, l’éphémère rend verbalement grâce à la beauté de l’instant dont on éprouve la conscience subjective qui est aussi universelle. N’avons-nous pas tous la faculté de goûter un quatrain d’Omar Khayyam, un haïku d’hiver, d’aller à la rencontre des mots pour réveiller les rêves et l’imaginaire trop longtemps endormis par un virus dans l‘air du temps ?
Toute la programmation près de chez vous : printempsdespoetes.com
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