Rieko Koga, artiste japonaise vivant à Paris, investit le musée Champollion, jusqu’au 1er novembre. Ses œuvres brodées racontent son histoire. Intimes, délicates, parfois grandioses, elles sont disposées dans le parcours permanent du musée et dialoguent avec les collections.

Après des études de stylisme à Tokyo puis Paris, Rieko Koga se tourne vers la création contemporaine. Elle rejoint toute une série d’artistes qui, depuis le début des années 1960, se sont emparés du textile comme médium. Longtemps dénigré car considéré comme du simple artisanat et relégué à un usage exclusivement féminin, l’art textile trouve aujourd’hui ses lettres de noblesse.

De la bordure traditionnelle aux oeuvres contemporaines

Rieko Koga est venue à la broderie en observant sa mère filer le sashiko, ce point traditionnel japonais ; puis à travers le senninbari, ce tissu blanc brodé par mille femmes que portaient les soldats japonais pour que la force et la chance les accompagnent. Au Japon la couture s’avérerait être un acte spirituel. Les points de couture sont réputés être dotés de pouvoirs magiques.

À la manière d’un journal intime, Rieko Koga brode sur le tissu de lin ou de coton ses doutes, ses espoirs, ses réflexions. Les mots ainsi inscrits prennent vie. C’est dans son intériorité que l’artiste nous invite avec pudeur. Les questions qu’elle se pose sont personnelles mais elles nous parlent à tous.

Plus d’informations :  musee-champollion.fr