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La collection à l’heure d’hiver au Centre d’Art Contemporain ACMCDM à Perpignan jusqu’au 20 février

15 Jan 2018 | Expos, Expos

Le centre d’art ACMCDM fait partie de la dizaine de lieux incontournables de l’ancienne région L-R. Le lieu que l’on se doit de visiter si l’on veut effectuer une traversée culturelle relativement fidèle de l’axe Céret-Nîmes en passant par Sète, Sérignan ou Montpellier. Les plus grands y ont exposé, de Ben  à Viallat en passant par Pencréac’h, avec la volonté de faire découvrir à la péninsule ibérique les fleurons de notre création nationale, et inversement, à notre pays la créativité d’outre-Pyrénées. Cette double ambition est assez sensible dans cette exposition à l’heure d’hiver qui emprunte à la Collection du Centre d’art. On y trouve en effet des peintres qui nous viennent d’Espagne ou de Catalogne, Javier Chapa avec un travail à dominante géométrique ; Ernesto Casero avec ses motifs symétriques à la Rorschach, imaginaires mais plus réels que cette réalité qui nous entoure ; Carolina Ferrer, plus nettement dans l’image figurative, avec ses personnages solitaires dans une atmosphère improbable à dominante verte et noire ; enfin Josep Guinovart, plus ouvert à des assemblages et autres recours à l’objet, même si la peinture est dominante et abstraite. Côté français, on est gâtés : d’abord avec les deux locaux : Francesca Caruana, qui sait faire flèche de tout bois, sortir du tableau ou du dessin pour introduire dans son œuvre des reliques ethnologiques ou des références aux éléments, à l’ossuaire animal, à tout ce qui fait sens ; et Serge Fauchier aux puissantes colonnes de peinture charpentées, aux infinies variations que lui impose la structure même du tableau. Côté régional, même si lui aussi est reconnu au niveau national, le bouillant Dominique Gauthier, aux incroyables séries démesurées, à la conquête du sol comme du plafond au delà des inévitables murs qu’il dynamise à l’extrême, donnant un équivalent concret de l’infini qu’on aurait enfin dompté, formellement, l’espace-temps d’une exécution territorialisé. Côté national, CharlElie Couture part d’images photographiques et, par superpositions et recouvrements, il les transforme en peintures qu’il conclut souvent par un objet, histoire de retrouver le monde dont l’image est issue. Vincent Corpet est un habitué de la région (Trintignan, Boisanté…). Sa peinture est figurative et privilégie le corps dans tous ses états, sans concession,  avec bien des références pertinentes à l’histoire de l‘art. Enfin Michel Gouery est un céramiste qui sait prendre des risques et s’inspirer des régions que bien des artistes préfèrent ignorer : celles du prétendu mauvais goût et des sujets qui dérangent. Un échantillon d’artistes assez divers pour que chacun y trouve de quoi satisfaire son appétit d’expérimentations picturales. BTN

Du 12 janvier au 20 février au Centre d’Art Contemporain ACMCDM à Perpignan.
Tél : 0468341435 – www.acentmetresducentredumonde.com

CatégoriesExpos | Expos

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