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« Barbe-Bleue, espoir des femmes » le 15 décembre 2018 à 20h au Théâtre Gérard Philipe à Montpellier

6 Déc 2018 | Spectacles vivants, Théâtre

De Dea Loher, traduction Laurent Muhleisen
Création collective dirigée par Alex Denis et Jessica Ramassamy
Création lumière Alex Denis
Avec : Sabine Moulia, Elian Planès, Jessica Ramassamy, Mariel Simonneau et Noémie Torz

Henri, un simple vendeur de chaussures pour dames, voit sa vie heurtée par une rencontre. Mais alors que tout laissait présager aux prémices d’une banale histoire d’amour, il se retrouve bousculé par un enchaînement d’entrevues indésirables. Il se confronte alors à l’espoir de femmes qui recherchent en lui ce qu’il ne peut leur offrir. Tuer apparaît comme la seule issue.
Rythmée par un ton grinçant et des situations absurdes, cette pièce inspirée du mythe de Barbe Bleue offre une vision intemporelle du célèbre conte. Elle propose un autre regard, à travers les yeux de Barbe Bleue.
La dualité du personnage nous amène ainsi à nous demander s’il est victime ou coupable. Le spectateur est renvoyé à sa propre relation à l’autre, au désir.

À travers cette pièce, Dea Loher revient sur le conte des frères Grimm et nous invite à nous interroger sur la genèse de Barbe-Bleue.
Qui est-il ? D’où viennent ses pulsions meurtrières ? Sont en effet des questions restées sans réponses.

Notre travail de mise en scène vise donc à représenter un Barbe-Bleue qui soit au-delà de l’imaginaire populaire. Cette dimension plus humaine prend notamment sa source dans le fait qu’Henri n’accepte pas le jeu du faux-semblant en amour. Le théâtre permet ici de montrer cet aspect du rapport amoureux dans lequel il est parfois difficile de distinguer le vrai du faux, le joué du non-joué. Comment la peur de la solitude peut-elle nous pousser à tomber amoureux de l’idée de la relation et non plus de la personne ?
Nous cherchons également à renvoyer le spectateur à sa propre position d’observateur en
représentant des personnages qui, en incarnant ces témoins qui restent impuissants voire
indifférents aux scènes de violence auxquelles ils assistent, rappellent le choeur antique.

Le jeu, quant à lui, explorera la mise à nu de nos désirs mais aussi la façon dont ils peuvent nous contrôler. La pièce aborde, en effet, la question du rapport entre les sexes dans la relation amoureuse, chacune des sept femmes que rencontre Henri interrogeant à sa manière notre rapport à l’amour dans ce qu’il peut avoir de plus absolu et de plus trivial à la fois : peut-on dire l’amour ? Les mots doivent-ils et peuvent-ils se dire lorsqu’ on n’est pas certain d’éprouver le sentiment qu’ils expriment ? Peuvent-ils être plus importants que le
sentiment lui-même ? Ce que nous montre la pièce, c’est bien le fait qu’en amour, ce sont les mots qui font les sentiments, mais ce sont eux aussi qui tuent.

Ainsi, le souhait de porter ce spectacle à la scène relève pour nous d’une volonté de démystifier l’archétype de Barbe-Bleue qui représente à nos yeux, au delà du meurtrier monstrueux qu’en a fait la tradition écrite, un homme en prise avec les attentes que les autres ont de lui, et plus précisément que les femmes ont de lui.

La Compagnie
Issus du Conservatoire National de Théâtre de Montpellier, d’un cursus universitaire en Arts du Spectacle ou encore de formations théâtrales multiples, les membres fondateurs de la Compagnie d’Autre Part se sont rencontrés en 2012 au cours d’une création menée à Montpellier au sein de l’école de théâtre de La Compagnie Maritime. Forte de cette diversité, la compagnie voit le jour en 2013 et adopte une démarche artistique qui s’inscrit avant tout dans l’optique d’un échange sincère avec le public. Cette démarche ne se définit pas autour d’une forme ou d’un propos exclusifs, chaque projet, chaque texte que nous portons
constituant d’abord une matière explorée dans ce qu’elle a d’unique.

C’est principalement la notion de collectif que nous cherchons à défendre. En effet, chaque comédien est amené à participer à l’élaboration des projets depuis leur conception. Les singularités de chacun sont ainsi mises au service du processus de création à l’œuvre. Le travail au plateau est quant à lui mû par une énergie de groupe qui se retrouve aussi bien dans les choix artistiques que dans la gestion des aspects liés au fonctionnement de la compagnie.

Ainsi, tout en revendiquant une volonté de travailler ensemble de manière durable, nous nous appuyons sur une dynamique de renouvellement continu incluant l’accompagnement d’artistes en voie de professionnalisation.
De ces rencontres naissent des collaborations, des échanges entre des univers artistiques et des pratiques différentes qui viennent nourrir le jeu et le questionner sans cesse. C’est dans cette optique que des structures culturelles nous soutiennent dans notre demarche, comme le Théâtre de Nîmes qui nous accueille depuis deux ans en résidence de création.

Par le collectif et par l’échange s’ouvre alors un potentiel de création que nous voulons riche, sincère et surtout vivant.

Calendrier de tournée 2018 :
Samedi 17 février 2018 – 20h – Cournonsec – salle des fêtes
Samedi 7 avril 2018 – 21h15 – Montpellier – Maison pour tous Albert Camus Festival De Part et d’Autre
Dimanche 15 avril 2018 – 18h – Lattes – Théâtre Jacques Coeur Les 18h de Lattes
Dimanche 10 juin 2018 – 17h – Saint Guilhem le désert – Maison des Légendes
Samedi 23 juin 2018 – 20h – St Bauzille de Putois – salle des fêtes
Vendredi 12 octobre 2018 – 21h – Saint Bauzille de la Sylve Les Mensuelles Théâtrales
Samedi 15 décembre 2018 – Montpellier – Théâtre Gérard Philippe – Maison Pour Tous Joseph Ricôme.

Tarifs : 9€ / 2€ inscrits aux Maisons pour tous
Réservation conseillée au 04 67 58 71 96
Soutiens et accompagnements : Théâtre de Nîmes, scène conventionnée d’intérêt national, danse contemporaine, art et création – CROUS de Montpellier – En partenariat avec les Maisons pour tous de la Ville de Montpellier.
CatégoriesSpectacles vivants | Théâtre

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