Associé au festival du MICC 2020 qui sera cette année plus largement diffusé sur le web, l’Espace Saint-Ravy accueille l’artiste Kate Wyrembelska. Pour cette exposition, elle présente son projet immersif « SWIMMERS » qui offre un plongeon dans un univers aquatique à travers des vidéos, des installations, des sérigraphies et des peintures. Une exposition à découvrir jusqu’au 15 novembre.
Diplômée de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier Contemporain (ESBA-MO.CO.) et finaliste du Prix Big Awards Barcelona International Gallery 2018, l’artiste développe un travail audiovisuel et plastique autour de l’image, ses altérations et sa profusion dans le monde actuel.
Ces images proches de la perfection font rêver et illusionnent, jetant un voile sur la perception du réel ne permettant plus de définir quelle était l’image d’origine ou ce qui est de l’ordre de la fiction.
Une critique des médias et la fin des stéréotypes
Le mythe du « corps parfait », qu’il soit féminin ou masculin, est présenté sous toutes ses formes dans les médias. Dans notre civilisation, de plus en plus déterminée par la technique et la performance, le corps devient un instrument, une véritable machine. C’est le cas dans la natation synchronisée, où la maîtrise du corps doit être parfaite afin de réaliser une chorégraphie minutieusement orchestrée. Les mouvements et l’effort fourni n’ont rien de simple ou de naturel. En contradiction avec cette vision, l’artiste introduit dans ses vidéos des bugs et des erreurs numériques, de même ses sérigraphies laissent apparaître des bavures ou des lacunes et les silhouettes se désynchronisent. Dans ses peintures la figure de la nageuse se déforme pour finir par devenir totalement abstraite, presque psychédélique. Ses tableaux expriment le mouvement, la dynamique qui est propre au monde d’aujourd’hui.