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Arpaillargues-et-Aureillac : le Temple d’Arpaillargues propose un temps de spiritualité avec l’exposition « Eloge de la Modernité » du 13 au 20 juin

11 Juin 2024 | Expos, Expos, Gard

L’exposition Eloge de la Modernité présente 7 artistes au Temple d’Arpaillargues (Gard) du 13 au 30 juin. Organisée par l’association Uzétienne AAT (Art, Architecture et Territoire), le public aura l’occasion d’apprécier des œuvres abstraites à travers une multiplicité d’expressions plastiques (peinture, sculpture, photographie, gravure).

Quoi de plus spirituel qu’un temple pour s’offrir une cure de formes apaisantes, celles qu’offre la géométrie la plus évidente, du cercle, du triangle, du losange, des obliques et des aspects canoniques du tableau ou du volume ? Dans l’esprit des organisateurs (AAT d’Uzès, toute proche), il s’agit de faire l’éloge d’une certaine modernité qui semble s’abstraire à la fois de la tradition figurale et de l’agitation contemporaine pour s’ouvrir à la méditation réconfortante. Sept artistes, une constellation parfaite, ont ainsi été conviés : Anne Rothschild trouve son bonheur dans les formes circulaires dont regorge la nature, en particulier à l’intérieur des troncs d’arbres sciés qu’elle grave à l’eau forte en tant que roue du temps. Frédéric Ramadier dans des sortes de cibles insérées dans des volumes circulaires, scindés, car le moindre décalage est porteur de significations et incidences confinant à l’infini, à l’instar du coup d’aile du papillon et des ondes vibratoires qu’il suscite. Côté sculpture, Michèle Suquet choisit la céramique, la cuisson de l’argile ou du grès, qui révèle ensuite ses formes binaires, tels ces cubes, et ces formes à texture granulée, comme un épiderme parsemé de trous qui le rendent vivant et semblent respirer. Ouverte au rythme des nombres, la production en acier de Bernard Didelle témoigne de son exigence de pureté. De multiples variations nous éloignent du caractère monolithique de la tradition sculpturale et nous rapprochent de l’esprit des penseurs d’Extrême-Orient. Pascal Fancony reste fidèle à une peinture qui rende compte de son expérience, toujours merveilleusement renouvelée, de la couleur. Il l’appréhende de manière physique, recourant à de nombreuses déclinaisons autour d’une dominante colorée. Mais la cause finale va bien au-delà : elle est métaphysique et trouve évidemment sa place dans un lieu voué naguère à la spiritualité. Ruth Wechlin semble suivre les principes de l’art concret, le carré dans le carré par exemple, et entrelace les verticales et les obliques dans un esprit lumineux de transparences et d’opacités colorées. Enfin, les photos d’Henri Beau surprennent par l’impression de vertige qu’elles nous inspirent, les repères y sont flottants et indécis ainsi que le prouve sa série de Treillis où quelques traits se dessinent sur un fond monochrome. Toutes ces œuvres créent une rupture avec le monde environnant, et nous incitent à nous recentrer, en quelque sorte.

BTN

Pour plus d’informations :  tourismegard.com

CatégoriesExpos | Expos | Gard

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