Carmen. Texte François Gremaud d’après Henri Meilhac et Ludovic Halévy, concept et mise en scène François Gremaud, musique Luca Antignani d’après Georges Bizet. Spectacle accompagné par le Théâtre de la Cité.
Une oratrice prétextant parler de la pièce dont vous lisez actuellement le synopsis, finit par raconter et interpréter l’opéra Carmen de Georges Bizet, d’après le livret de Henri Meilhac et Ludovic Halévy.
De la même façon que dans Phèdre ! Romain Daroles raconte, seul en scène, la célèbre pièce de Racine et que dans Giselle… Samantha Van Wissen raconte le ballet éponyme, Rosemary Standley prend seule en charge l’évocation de cette pièce qui a en commun avec les deux autres, outre de porter un prénom féminin et de voir son héroïne mourir sur scène, d’être considérée comme l’un des chefs- d’œuvre de son genre (ici, l’opéra).
Carmen, comme Phèdre et Giselle, fut aussi une déclaration d’amour d’un auteur à son interprète principale (Georges Bizet a composé Carmen pour Célestine Galli-Marié qui était sa maîtresse, tout comme Jean Racine a écrit Phèdre pour Mademoiselle de Champmeslé qui était son amante et Théophile Gautier a écrit Giselle pour Carlotta Grisi qu’il a aimée toute sa vie).
Ainsi, tout comme Phèdre ! et Giselle… sont des formes de « déclaration d’amour » écrites sur mesure pour les formidables interprètes que sont Romain Daroles et Samantha Van Wissen, Carmen. sera écrite pour Rosemary Standley.
Il s’agit du troisième volet de la trilogie que François Gremaud entend consacrer à trois grandes figures féminines tragiques des arts vivants classiques : Phèdre (théâtre), Giselle (ballet) et Carmen (opéra).
Photo : © Dorothée Thébert Filliger / Carmen.