Cynthia Soddu est la créatrice d’artalistic.com, un site internet qui propose une nouvelle façon de vendre et acheter des oeuvres d’art.
Cette plateforme créée des raccourcis entre les artistes ou leurs représentants et les acheteurs dans une démarche simplifiée et facile d’accès pour les deux parties. Passionnée par le monde artistique depuis ses études, Cynthia Soddu a déjà vécu l’expérience de la vente en travaillant notamment dans une prestigieuse maison de ventes aux enchères à Paris. Forte de cette expérience, en 2019 elle a décidé de voler de ses propres ailes pour créer Artalistic qui aujourd’hui est disponible et accessible à tous sur la toile.
À travers cet entretien, elle nous détaille le fonctionnement d’Artalistic et nous livre son regard sur le marché de l’art contemporain.
Comment l’aventure Artalistic a-t-elle commencé ?
Après mes études et une expérience professionnelle à Paris, je suis arrivée en Andorre. Au fur et à mesure de mes rencontres dans la principauté tout me ramenait à l’art. J’ai alors décidé de me lancer dans ma propre aventure. Grâce à mon parcours, j’ai compris que le modèle traditionnel de négoce d’art devait se renouveler, la dimension digitale est apparue comme une évidence. Avec Artalistic, j’ai voulu réunir tous les acteurs du marché de l’art, particuliers, amateurs ou collectionneurs, autour de l’art afin de créer une véritable communauté.
Il existe déjà plusieurs plateformes de vente d’art en ligne, qu’est-ce qui vous différencie des autres ?
Il en existe quelques unes c’est vrai et pour tirer son épingle du jeu ce n’est pas évident. Ce qui me différencie des autres, c’est justement d’avoir ouvert la possibilité aux particuliers de mettre en vente leurs œuvres. Les plateformes similaires ne travaillent généralement qu’avec les vendeurs professionnels (galeries, marchands d’art, agents d’artistes, maisons de ventes aux enchères, NDLR). D’autres ne travaillent qu’avec les artistes. Moi, j’ai voulu réunir les trois principaux acteurs du marché de l’art sur une même plateforme.
« Mon souhait est aussi de rendre l’art accessible et de le désacraliser »
Pour cette raison, vous parlez de créer une communauté autour de l’art ?
D’un côté oui en réunissant les différents acteurs du marché de l’art. Mais mon souhait est aussi de rendre l’art accessible et de le désacraliser. J’ai rencontré beaucoup de personnes qui n’osaient pas entrer dans une maison de vente aux enchères ou dans une galerie. L’idée, c’est de dire : oui, on peut ! On peut acheter de l’art même à 30 ou 40 euros. Il y en a pour tout le monde, et je veux casser cette image de l’art inaccessible.