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Sète | Du 14 décembre au 19 janvier, l’artiste Nina expose ses dessins à la Chapelle du Quartier-Haut

17 Déc 2024 | Arts plastiques, Expositions, Hérault

À Sète, la chapelle du Quartier-Haut offre son espace, du 14 décembre au 19 janvier, à Nina (laquelle expose dans le même temps, jusqu’au 6 janvier, à la galerie Chantiers Boîte noire de Christian Laune, à Montpellier). La pratique graphique de Nina fait exploser la dualité figure/abstraction.

Ses dessins donnent l’impression qu’elle esquisse un monde en gestation, comme en suspens, qui relève sans doute d’une dimension intime à portée métaphysique, et donc universelle. La pratique du dessin est à cet égard éloquente. Elle lui permet de rendre sensible l’invisible, l’indicible et de leur donner, en quelque sorte, une visibilité figée dans le temps et dans l’espace de la feuille de papier qui lui sert de support. L’univers intérieur est par définition immense, ce qui donne à l’artiste une liberté de création inouïe, confinant à l’infini.

Capter en quelques gestes subtils quelques fragments de cet insondable sans frontières, telle semble la vocation de cette artiste qui ne dédaigne pas l’installation, projection dans l’espace et à l’aide de couleurs de ce qui émerge habituellement dans ces espaces intimes dessinés, emplis de vibrations et d’expression d’une lumière intérieure : Dans les rayons du jour à Boîte noire, Accompagné du Chant des lucioles à la Chapelle. Sans doute est-ce la raison pour laquelle ses tracés rappellent des constellations, mais imaginaires, l’imagination étant, elle aussi, incommensurable. On peut aussi parler de traces, d’empreintes et carrément d’écriture à propos de cette œuvre méticuleuse qui frappe par sa discrétion là où d’autres se répandent sans modestie.

À la chapelle, elle jouera d’une part sur la proximité de la mer, d’autre part, sur la noirceur de la voûte, sur les sobres et profonds abysses, partant sur les créatures sous-marines obligées, pour s’adapter, de créer leur propre lumière. Inutile de préciser que nous avons, nous aussi, un grand besoin de lumière et d’adaptation face à un avenir qui s’annonce sombre. La scénographie prévue par Nina et les dessins, où se joue la relation de l’invisible au visible, peuvent à cet égard nous éclairer.

BTN

Plus d’informations : sete.fr
Photo : © Nina

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