Que reste-t-il de nous, de notre société, de ses habitudes lorsque l’on a disparu ? C’est autour de cette question que se construit la réflexion et l’œuvre d’Andrej Pirrwitz, artiste allemand exposé jusqu’en octobre au Centre d’art contemporain de Perpignan.
Intitulée Les couleurs du silence, cette exposition nous entraine dans des décors délabrés où seules une silhouette furtive apparait. Des prises de vue de lieux intemporels, dépouillés, où l’activité humaine glorieuse du passé n’existe plus. À la manière des romantiques du XIXᵉ siècle, l’artiste projette dans ces ruines l’incohérence de l’existence, la relativité de toute chose que nous occultons souvent pour ne pas perdre pied.
Andrej Pirrwitz se place également dans la lignée de l’utilisation des vanitas à travers une symbolique et des objets qui racontent notre époque : chaise, table, porte-manteau, tabouret, coussin, lit ou fauteuil qui ont perdu de leur superbe, témoignent d’une existence à la recherche de confort, de bien-être, de facilité, par exemple. Malgré le malaise provoqué par un environnement anxiogène, les prises de vue d’Andrej Pirrwitz se structurent comme des tableaux où les perspectives ouvrent le champ des possibles.
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