Après le succès du long-métrage Josep, sorti au cinéma en 2020 et César 2021 du Meilleur Film d’Animation, le Mémorial du camp de Rivesaltes rendra hommage à cet artiste antifranquiste dans une exposition présentée à l’automne. À partir du 23 septembre et pendant un an, le Mémorial mettra à l’honneur l’œuvre de Josep Bartolí.
Pour cette exposition sous-titrée Les sombres couleurs de l’exil, le Mémorial du camp de Rivesaltes propose une sélection de plus de 150 oeuvres. Ces dernières sont issues de la donation du Mémorial mais également des Archives de Barcelone, du Centre culturel de Terrassa et de collections privées.
Une « oeuvre de résistance »
Avec cette exposition, c’est tout l’univers et la vie de Josep Bartolí que l’on découvre. Une vie marquée par l’exil, ses engagements et ses combats. Né en 1910 à Barcelone, Josep Bartolí est dessinateur et caricaturiste. Partisan de la république, il fonde en 1936 le syndicat des dessinateurs de presse en Catalogne et en devient le commissaire politique. En 1939, suite à l’arrivée de Franco au pouvoir en Espagne, il décide de s’exiler en France. En deux ans, il est incarcéré dans sept camps différents dont Lamanère, Saint-Cyprien, Agde et Perpignan.
Une période qu’il retrace dans ses carnets. Sur les pages blanches, il dessine la guerre, l’exil et les camps. ces croquis sont d’une puissance singulière : illustrations politiques riches de détails et de sens, critique du pouvoir, de l’État, de la religion, de la lâcheté des dirigeants internationaux… Pour lui, dessiner est une nécessité, c’est son « œuvre de résistance ».
Plus d’informations : memorialcamprivesaltes.eu