Marion Mazauric n’est pas une éditrice comme les autres car elle publie des auteurs pas comme les autres. C’est pourquoi la maison d’édition Au diable Vauvert est parvenue, au fil des années, à devenir l’une des plus grandes de la Province française, en publiant la qualité mise de côté par le système littéraire parisien parce qu’ils étaient trop comme ci ou trop comme ça… Mais la littéraire est trop comme ci ou trop comme ça ! Les bons auteurs vendraient leur âme au « diable » pour être lus et entendus. Ça tombe bien, cette année le diable fête ses vingt ans, alors… Joyeux anniversaire !
Et déjà un cadeau ! Kétamine de Zoé Sagan, sortie le 3 janvier dernier. Son auteure est présentée comme « la plus vieille intelligence artificielle féminine du XXIe siècle (…) programmée pour communiquer avec les dauphins et qui a fini par évoluer grâce à la formule moléculaire de la kétamine. » Rien qu’en lisant ça, on adore ! La narratrice se construit une personnalité virtuelle avant de parvenir à la révolte contre la mondanité, les politiques, les médias… Tous ces acteurs qui tirent la société vers le bas. On y retrouve le ton d’Octave Parango quand il se présente dans 99 francs, mais aussi du Bret Easton Ellis… De belles références pour un roman qui reste un ovni littéraire. TL