Cet été, au musée Fabre, les 800 ans de la Faculté de médecine de Montpellier sont toujours à l’honneur. L’exposition Art & Anatomie, prolongée jusqu’au 30 août, signe une collaboration entre le musée des Beaux-Arts et le musée Atger, de la Faculté de médecine. A la rentrée, c’est un art très différent qui investira les salles. Le Canada et l’impressionnisme fera découvrir une génération de peintres canadiens qui s’est appropriée les codes de l’impressionnisme pour les adapter aux couleurs du Nord.
Art & Anatomie, est donc le fruit d’une collaboration entre le musée Fabre et le musée Atger. Deux musées montpelliérains pour une exposition dédoublée, un dialogue entre l’art et l’anatomie. Car les médecins ont longtemps accompagné leurs recherches sur le corps humain de nombreux croquis et dessins.
Deux collections qui dialoguent
Un fond à la fois scientifique et artistique qui a permis à de nombreux étudiants de mieux connaître le corps de l’Homme. De cette exposition, on retiendra le dialogue qui semble s’instaurer entre les deux fondateurs de musée au XIXème siècle à Montpellier, grâce à la mise en perspective d’une sélection de leurs collections.
De son côté, François-Xavier Fabre, ancien élève de David, montre sa maîtrise rigoureuse de la représentation des corps. Xavier Atger, lui, rappelle dans le cor- pus de son musée son ambition de stimuler la curiosité des étudiants en médecine par l’observation de chefs-d’oeuvre. Parcourant les siècles, leurs collections illustrent la place unique d’une science, celle de l’anatomie, au coeur des pratiques artistiques et savantes. Jusqu’au 30 août.
Les impressionnistes canadiens à la rentrée
Le Canada et l’impressionnisme – Nouveaux horizons sera l’exposition de la rentrée à ne pas manquer ! Imaginée par le musée national des Beaux-Arts du Canada, elle retrace la découverte et l’appropriation de la modernité impressionniste par deux générations d’artistes canadiens entre 1880 et 1920.
Composée de plus d’une centaine d’oeuvres, cette exposition est l’occasion de découvrir des noms et des univers artistiques encore peu connus en Europe. Pour eux, la France a été un passage obligé dans leur apprentissage, mais ils réussirent à adapter ces techniques aux paysages si particuliers du Canada. S’ils s’imprègnent des modèles français, ces artistes développent leurs propres sujets de prédilection, leurs thèmes originaux, particulièrement dans les portraits de femmes et d’enfants.
De retour chez eux, les Canadiens saisissent la lumière incomparable du Nord et les rudesses du climat dans des oeuvres fortes et originales. Une nouvelle génération va, elle aussi, se nourrir de la modernité française (post-impressionnisme, fauvisme) avant de créer, en 1920, une école nationale conduite par deux groupes emblématiques : le Beaver Hall à Montréal et le Groupe des Sept à Toronto. Parmi tous ces peintres, James Wilson Morrice s’installera définitivement en France, jouant un rôle influent dans les échanges entre les deux pays.
Les autres, retournés au Canada, vont développer l’enseignement des techniques françaises. Parmi les thèmes emblématiques de ces peintres : celui des scènes hi- vernales où les paysages sont recouverts de neige, où ils saisissent l’effet brillant du soleil sur la neige blanche. Leurs oeuvres sont le témoignage de l’évolution de l’art au Canada au moment où le pays émerge sur la scène internationale comme une puissance en devenir. Du 19 septembre au 3 janvier 2021.
EG
Plus d’informations : museefabre.montpellier3m.fr