Pour sa première session, la résidence « Le coutumier » a donc accueilli Socheata Aing qui pratique la performance, fait l’expérience des lieux qu’elle traverse, met en mouvement des objets qu’elle fabrique et Élise Pic – Collectif Le commun des mortels – qui glane et accumule des photographies vernaculaires dont elle s’empare comme d’une matière première.
C’est dans la maison du parc, l’atelier-logement, à deux pas du château où travaillent les professionnels DITEP, qu’elles se sont installées. Un jour, elles se sont mises en cuisine avec les enfants et leur enseignante. Un autre, elles sont allées glaner des objets dans les brocantes alentour. Entre vacances d’esprit et création, elles ont laissé courir les mots et ont appréhendé ce qui les entourait. La vue belle et douce offrait des silences, la forêt épousait les respirations. Les circulations allant de l’usuel à la pratique plastique ont donné un souffle.
« merle blanc » s’est alors invité dans ce temps discret. Les gestes de Socheata, auprès des cœurs silencieux des âmes des lieux, poursuivaient le motif de ses pas sur le plancher du château. Les images d’Élise, souples en apparitions douces, entraînaient ses regards. Elles s’aidaient à se perdre, à se donner toute latitude de saisir l’impalpable récit des histoires en suspens. Merle blanc comme un point d’interrogation. Quand les attitudes prennent formes.
Plus d’informations : cultures.haute-garonne.fr