Après plus de 3 ans de travaux, le musée des Arts Précieux Paul-Dupuy rouvre ses portes au public le 15 novembre. Le public peut y redécouvrir une nouvelle muséographie qui valorise au mieux les collections permanentes. Le lieu entend également mettre en place une programmation d’expositions temporaires.
Situé dans le quartier historique des Carmes, à Toulouse, Paul-Dupuy est le musée des arts décoratifs et des arts graphiques de la mairie de Toulouse. À sa fondation au début du XXᵉ siècle, le musée est installé dans un ancien hôtel particulier de parlementaire toulousain du XVIIᵉ siècle. C’est alors une institution privée qui abrite la riche collection (tableaux, objets d’art et ethnographiques, sculptures, mobilier, dessins, estampes, etc.) de l’amateur d’art Paul Dupuy (1867-1944). Par testament, le lieu devient la propriété de la ville qui l’ouvre au public le 14 juillet 1949. Constamment enrichies depuis l’origine, les collections du musée Paul-Dupuy restent à l’image de son inventeur : précieuses, éclectiques et à « contre- courant ».
Une nouvelle muséographie
Pendant trois ans, le lieu a donc bénéficié d’une vaste campagne de travaux. Le parcours de visite a, par exemple, été repensé pour le rendre plus lisible par le public. Il présentera de nouveaux espaces permettant de mettre en avant l’éclectisme des collections, leur préciosité et leur aspect parfois décalé.
La scénographie claire et élégante, signée Eric Benqué, est complétée par différents outils de visite : vidéos, bornes numériques, projections, application dédiée… permettant aux visiteurs une expérience de visite augmentée.
Trois nouveaux espaces d’expositions
Répartis sur trois niveaux, trois nouveaux espaces d’expositions proposent au public de découvrir les collections du musée. Au rez-de-chaussée, le Cabinet de préciosité présente à travers quatre espaces (« La grotte de faïence », « Précieuse nature », « Enfermer la préciosité » et « Préciosité profane, Préciosité sacrée ») la collection d’arts décoratifs du musée, composée de trésors religieux médiévaux, d’ivoires (dont le fameux olifant dit « Cor de Roland »), de faïences toulousaines et régionales, mais aussi de verreries, du parement d’autel des Cordeliers (XIVᵉ siècle), de la pharmacie des Jésuites du XVIIᵉ siècle, de sculptures sur bois, d’armes…
Au premier étage, le Cabinet du temps présente la collection d’horlogerie ancienne, fleuron du musée. Horloges et montres de prestige, cadrans solaires et chronomètres racontent l’histoire de la mesure du temps de la Renaissance au XXᵉ
siècle, de l’Europe jusqu’au Japon.
Enfin, au sous-sol, le Cabinet de projection, présente sur deux salles (« Vous avez dit peep-show… », « Du Pathé de campagne au projecteur urbain »), le fonds du musée dédié aux procédés d’optique du pré-cinéma, rarement exposé.
Plus d’informations : ampdupuy.fr