Au Fort Saint-André – Les Dormantes, forces minérales colorées déposées de la tour des masques à la salle des munitions, renouent avec le vivant. La circulation à l’intérieur de l’enceinte fortifiée nous fait découvrir les installations de pierres au sol, les éclatants fragments minéraux en films courts. Ces flashs lumineux telles des apparitions invitent à s’immerger dans la force du lieu.
À la chapelle Notre-Dame de Belvezet – Toujours solaire, les pierres, présentes à nouveau, s’adonnent aux rayons qui passent à travers les vitraux. Lascives, elles se laissent admirer. Contempler prend le dessus.
Les deux dispositifs, du fort et de la chapelle, se percutent à l’intention des émotions. Les pierres, ainsi décontextualisées, de tout leur poids, ébranlent une gravité où la couleur distribue des palpitations de cœur, une tension qui produit l’invention.
Au musée Pierre-de-Luxembourg puis à la Tour Philippe le Bel – Bande à part s’attache à montrer des pièces où le mix est de mise. Les différentes collections s’étonnent. La lecture du projet s’amplifie des toiles et sculptures de l’incroyable collection du musée, se nourrit de pièces choisies dans la collection du Frac Occitanie Montpellier pour l’évocation de murmures sensitifs.
Au musée – Les gouaches presse, À pas chassés (scénario peint), 25 petites pierres peintes, Le ton monte (vidéo) organisent la couleur, rangent et ordonnent les sentiments : les nuanciers en vitrine, les gouaches et pierres peintes se succèdent jusqu’au troisième étage, la collection du musée, souple, affectueuse, projette en complicité avec l’artiste une vision mouvante, mobile pour animer ensemble, un constant désir d’expérimentation.
À la Tour – L’œuvre de Valérie du Chéné – Rysthewin – converse avec les œuvres choisies dans
la collection du Frac : Cristian Alexa, 10-Second Couples, Benjamin Laurent Aman, La chaleur du moteur qui tourne, Lillian Ball, L’Œil du cyclone, Sadie Benning, A Place Called Lovely, Hesse & Romier, Toujours impeccable, Lina Jabbour, le triptyque Tempête orange, Fiorenza Menini, The Missing Finger (L’Éclipse), Lucien Pelen, Lozère #1. Se mêlent à cet endroit, une compréhension des multiples strates de possibles constructions picturales, une architecture des affections intenses que produit la rencontre de ces œuvres choisies.