Et puis le titre de l’exposition est « Robert Combas chante Sète et Georges Brassens ». On y trouve autant la ville que Brassens.
Il a été compliqué de remettre la main sur tous les tableaux de la première exposition. On a perdu la trace de certains et pour d’autres, des collectionneurs n’ont pas voulu nous les prêter. Alors j’ai pensé compléter l’exposition avec des tableaux qui me sont chers et qui représentent Sète, ce qui me semble une bonne idée. Car encore une fois, la ville est omniprésente dans la vie de Brassens et la mienne.
Sète, j’ai eu besoin de la quitter… Certes, j’y revenais de temps en temps… Et puis le temps a fait son œuvre et j’ai ressenti le besoin d’y revenir vraiment avec ma femme Geneviève qui est tombée amoureuse de la ville.
Autre événement, l’édition complète des 10 albums vinyles réalisés par Universal et que vous avez donc illustrés ?
Oui j’ai beaucoup aimé réaliser ces coffrets car je suis déjà attaché au disque vinyle. J’en possède une collection depuis très longtemps. J’aime l’objet et les pochettes. Lorsque l’on m’a proposé d’illustrer cette édition spéciale**, j’ai accepté car je suis sensible à l’objet et aux pochettes tout particulièrement…
Puisque l’on évoque le sujet, quel est votre rapport à la musique ?
La musique est toujours présente dans ma vie. A des moments plus qu’à d’autres. J’ai beaucoup aimé la musique anglo-saxonne, un peu moins maintenant. J’ai longtemps collectionné des disques vinyles. Une grande partie de ma vie, j’ai écouté beaucoup de musique, de styles très différents même si j’ai une grosse tendance pop rock. Plus précisément, je dirais que j’ai des références ou des périodes. Par exemple, j’ai plaisir à écouter la période 1969-71 des Beach Boys dont on vient de m’offrir le coffret de vinyles. Pour eux, par exemple, c’est justement cette période qui m’intéresse. Même chose pour les Beatles, les Stones ou les Kings. J’aime une période, pas forcément tout. Il y a un chanteur qui m’a beaucoup influencé à mes débuts, c’est Jonathan Richman qui est comme un Baden-Powell de la scène américaine. Il était le leader du groupe les Modern Lovers. Il m’a également influencé dans ma peinture. Comme Lou Reed en 1982. Jonathan Richman jouait avec une guitare à une corde. À cette époque, je n’avais rien. Il m’a montré que l’on pouvait faire avec les moyens du bord. C’est ce qui a fait l’esprit de la Figuration Libre.
La guitare est un des instruments que vous aimez beaucoup ?
Oui, j’ai d’ailleurs une collection de guitares. J’aime aussi l’objet. Une guitare est un objet extraordinaire. J’ai d’ailleurs peint et réalisé des guitares à ma façon. J’en joue mais je suis un autodidacte. Je ne connais pas la musique mais je suis surtout un percussionniste né ! Je joue un rythme avec mon index et mon majeur lorsque j’entends de la musique. Sans vraiment m’en rendre compte, je tape tout le temps sur tout ce qui est près de moi… (rire).
Et qu’en est-il de Robert Combas compositeur, notamment avec votre groupe les Sans Pattes ?
J’ai toujours aimé l’idée d’avoir un groupe. Au début de ma carrière, j’avais monté un groupe qui s’appelait « les Démodés ». A l’époque, on faisait tout avec rien (rires). Aujourd’hui c’est « les Sans Pattes », un duo avec Lucas Mancione. Nos compositions ne sont pas vraiment du rock, même si on y retrouve l’énergie. C’est plutôt une création globale mêlée à de l’électronique et comprenant des projections vidéo, une mise en images de tableaux projetés sur nos vêtements blancs et sur le fond de scène. On s’amuse vraiment car il y a une véritable mise en scène… Il y a aussi un côté music hall sur scène. Nous avons (après deux ans) refait un concert le 1er octobre à St-Etienne au Rhino Jazz(s) où il y a aussi l’exposition d’une sélection d’œuvres sur le thème de la musique. On s’y remet après cette période Covid même si elle n’est pas terminée…
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