Une création mondiale est à l’affiche de l’Opéra national du Capitole du 22 au 28 novembre : Voyage d’automne de Bruno Mantovani. Pour son troisième opéra, commande du Capitole, le compositeur s’empare d’un récit – et épisode historique avéré – qui le poursuit depuis plus de 15 ans : la visite, orchestrée en grande pompe par la propagande nazie, d’écrivains français dans l’Allemagne du Troisième Reich en 1941.
Sur un livret ciselé par Dorian Astor, Voyage d’automne aborde le sujet brûlant des pièges de la compromission aveugle et explore un univers tout en intensité musicale et poétique. Cette création mondiale sera servie par la subtile lecture de la metteuse en scène Marie Lambert-Le Bihan et une distribution de tout premier plan, sous la direction experte du chef français Pascal Rophé.
À partir d’une riche documentation historique et de sources littéraires nombreuses, Dorian Astor a ciselé un livret qui explore les tourments de l’âme de personnages très caractérisés, lointains héritiers tragicomiques de la Commedia dell’arte. Le livret joue d’ailleurs avec les conventions de l’opéra, offrant au compositeur Bruno Mantovani l’occasion d’airs, de duos et d’ensembles qui constituent autant de repères familiers tout au long de cette odyssée, entre mauvais rêve et vision fantasmagorique. Marie Lambert-Le Bihan, à la mise en scène, fait le choix d’éviter la reconstitution historique : nul besoin de croix gammée pour faire comprendre ce qui se joue.
Un univers épuré, un riche travail de lumière et une direction d’acteurs au cordeau invitent à un voyage intense et poétique à travers l’Histoire et les questions éternelles du Bien et du Mal qu’elle pose à chacune et chacun d’entre nous, en nos âmes et consciences.
Plus d’informations : opera.toulouse.fr
Photo : © Mirco Magliocca