Les Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse invitent le rappeur Oli, du duo iconique toulousain Bigflo & Oli, à poser un regard neuf sur les collections de l’institution. Le Musée imaginaire d’Oli met en scène des œuvres choisies au gré de ses sensibilités, de son histoire personnelle et de sa pratique du rap, créant des rencontres inédites tout en invitant à repenser le rôle du musée, ses espaces et le rapport de chacun et chacune à l’œuvre d’art. Pensée pour être vivante et ouverte, cette exposition, présentée du 6 décembre au 4 mai, sera ponctuée d’événements, de concerts, d’ateliers, de performances, de conférences et de scènes ouvertes.
Cette exposition reflète le choix personnel d’un artiste musical sensibilisé très jeune aux différentes formes de l’art moderne et contemporain par ses nombreuses visites aux Abattoirs. Des rencontres marquantes – Joël Hubaut, Yayoi Kusama ou un catapultage de piano par la Compagnie Royal Deluxe – ont nourrit l’intuition d’Oli à propos du musée comme lieu où artistes et publics partagent des émotions et une perception variée de ce qui les entoure. Ces représentations d’un monde réel ou imaginaire fondent une approche de l’art ouvert à tous les regards et à toutes les interprétations. Elles incarnent une vision non uniforme de l’art.
En parcourant le catalogue numérique des collections des Abattoirs, Oli a réactualisé la notion de « musée imaginaire », définie dans le livre éponyme d’André Malraux (1901-1976) dès les années 1950. Pour concevoir son propre musée, Oli a donc sélectionné et rapproché à son tour les œuvres, pour associer différents artistes et médiums. Il propose une lecture personnelle de l’histoire de l’art, à laquelle répond sa propre histoire, comme une autobiographie artistique.
De grands noms de l’art contemporain
Au croisement de l’art et du rap, l’exposition déroule une partition personnelle. Au rythme de souvenirs, de créations textuelles et d’invitations à d’autres artistes, chaque salle invite à la rencontre. Les thèmes qui sont chers au duo, régulièrement évoqués dans leurs chansons, font rimer la famille, l’enfance et l’attachement
à Toulouse avec le multiculturalisme, la puissance de l’oralité et l’art pour toutes et tous. Cette proximité nouvelle avec les œuvres invite encore les visiteurs et visiteuses à imaginer, à leur tour, leur musée idéal.
Si l’essentiel de l’exposition sera composé d’œuvres issues des collections des Abattoirs – on y retrouvera François Boisrond, César, Gaston Chaissac, Jean Dieuzaide, Joán Miro, Takesada Matsutani, Ernest Pignon-Ernest, Pierre Soulages ou Andy Warhol, entre autres – les salles accueilleront également des productions originales de Fafi, Juliette Green, Jean Jullien, JR, Ulrich Lebeuf, Odieux Boby, Onesiker, Reso et Supraw. Enfin, on pourra aussi s’attarder devant des oeuvres de Keith Haring, Invader, L’Atlas, Inès Longeval, Karl N’da Adopo, Claude Nougaro, Onesiker, Reso, Zineb Sedira ou Zep…
Le Musée imaginaire d’Oli inaugure une série d’invitations faites à des artistes, commissaires, designers, créateurs d’horizons variés à venir s’emparer des collections des Abattoirs, y proposant une plongée surprenante et riche, et ouvrant la programmation à d’autres champs de la création.
Plus d’informations : lesabattoirs.org
Photo : Oli du gourpe BigFlo & Oli – © Moise Luzolo