Le 22 septembre dernier se tenait au Domaine de Verchant à Montpellier la 2ème édition du Meeting Art Objectif. Initié par le magazine Objectif Languedoc-Roussillon, ce rendez-vous qui met en relation art et économie, a connu un véritable succès en attirant près de 400 participants.

Cette année, c’est le thème de l’art au coeur des stratégies de communication impulsées par les marques et les entreprises qui a été abordé, à travers des tables rondes et des Keynote.

La première table-ronde animée par Pascale Cayla, directrice de l’agence parisienne L’Art en direct, et centrée sur le rôle du collectionneur, est venue rappeler que ce dernier, en ayant souvent un pied dans l’entreprise et un pied dans le monde de l’art, facilite de facto le dialogue entre les deux cultures.

Ann Hindry, conservatrice de la collection Renault, a d’ailleurs expliqué que l’art contemporain « est devenu plus mondain », et que son poste relevait « plus des relations publiques que du mécénat. Pour Renault, cette action est aussi une façon de se faire connaître, en organisant des manifestations dans les pays où il désire s’implanter, comme le Japon à une époque. »

De son côté, Sandra Mulliez a fondé le SAM Art Projects afin de favoriser la formation d’une nouvelle scène contemporaine dans les pays émergents. Car selon elle, il faut donner aux artistes, qu’ils soient au Nord ou au Sud, tous les outils pour bâtir leur carrière : « l’idée principale est d’organiser des résidences d’artistes, qui se terminent toujours par une exposition, souligne-t-elle. Mais le plus important est de tisser des liens. Notre souhait est que le public rencontre l’artiste, et inversement »

Le 3e participant à ce débat, Gérard Bru, le propriétaire du Château Puech Haut, a rappelé que sa collection de barriques peintes par de grands artistes (Hervé Di Rosa, Paco Rabane…) comme par des moins connus, est quant à elle née du désir de marier un objet emblématique de son métier de viticulteur et l’art du peintre.

La deuxième table ronde a mis en exergue « Les collaborations artistiques au coeur d’une stratégie de marque » avec comme intervenants : Laurent Fievet, directeur de Lab’Bel ; Odile Redolfi-Payen, directrice de l’hôtel Windsor et présidente du réseau Botox’s ; Christopher Crimes, délégué général de N.a !Fund et Thierry Mellenotte, general manager de Pink Lady Europe.

Entre temps, Mathieu Mercier est venu présenter plusieurs de ses œuvres produites comme artiste plasticien travaillant sur la base d’un cahier des charges fixé par une marque. Il a raconté quelques difficultés qu’il a pu rencontre avec elle, notamment sur la question du droit d’auteur. L’avocate montpelliéraine Lisa Le Stanc, du cabinet éponyme, spécialisé dans le droit de la propriété intellectuelle, est justement venue rappeler que le droit d’auteur est une notion juridique vaste, que les marques connaissent parfois assez mal, de ce fait. Et le contentieux est réel.

En définitive, la qualité du contenu et les problématiques soulevées par les intervenants ont contribué au succès de cette 2ème édition. Le rendez-vous est pris l’an prochain pour une nouvelle édition autour de l’art et de l’économie.

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