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Sète : les paysages sétois de Thomas Verny exposés au musée Paul Valéry jusqu’au 28 mai, par BTN

13 Mar 2023 | Art & Expos, Hérault, Musées

Du 18 mars au 28 mai, l’artiste Thomas Verny offre aux visiteurs du musée Paul Valéry, à Sète, toute la beauté des paysages de l’île singulière pour une exposition vibrante de couleurs. 

En quelques années, Thomas Verny s’est acquis une réputation de paysagiste hors pair. On a pu le constater dans ses diverses expositions en galeries (Trintignan, Cambie) et musées (notamment à Collioure et ses Fauves), en France (Céret, Boulogne-Billancourt) comme à l’étranger (Madrid) ; qu’il s’attaque aux plages du Languedoc, aux promenades et jardins de sa capitale, aux supermarchés d’une petite commune de province, en petits comme en grands formats. Son mode d’expression privilégié est le pastel, sur format modeste, de telle sorte que le motif nous devienne familier jusqu’à l’intime, le grain velouté de la matière nous restituant l’immédiateté de l’émotion.

Installé récemment à Sète, où il a réalisé plusieurs expos (Chapelle du Quartier-Haut et Docks Sud), Thomas Verny ne pouvait manquer d’en restituer la géographie singulière, ni de nous livrer des détails autres que ceux des cartes postales (que d’ailleurs personne n’achète plus). Le musée Paul Valéry, juste au-dessus du fameux cimetière marin, que l’artiste ne s’est point privé de croquer dans des accords immaculés qui répondent superbement aux vers du poète, était ainsi le lieu idéal pour cet enseignant de l’école d’art, fidèle à la peinture et à ce qu’elle peut toujours et encore nous apporter. Le ciel, la mer, les étangs, les arbres littoraux, le port et ses machines gigantesques, les visions nocturnes, certains contrejours… les motifs ne manquent pas pour qui sait demeurer attentif à l’environnement, privé de présence humaine, du moins en apparence, car Thomas Verny aime à mêler nature et habitations.

Ses paysages, en effet, donnent un puissant sentiment de sérénité, d’équilibre et harmonie, un peu comme si le paradis pouvait se retrouver dans quelques instants privilégiés, privés de la fureur et du bruit ambiants. Verny accorde une place prépondérante à la lumière éclatante et, inversement, à l’ombre qui vient en modérer l’intensité. On pense à l’harmonie universelle célébrée par les philosophes face à ces petits coins de nature ou d’activités humaines saisis par une subjectivité en alerte. Toutefois, derrière ces petits aperçus de ce que pourrait être la perfection édénique, se cachent les secrets d’alcôves où l’artiste exhibe sa face cachée, ses goûts fonciers pour l’érotisme, jamais renié par le poète Valéry, et le caractère charnel des corps. Les couleurs sont à la fois plus chaudes et plus sombres et c’est une autre vision du paradis qui s’offre alors à nos yeux, le même qui a pu hanter jadis un certain Delacroix. C’est un peu de tout cela que montre cette exposition composée de 250 œuvres inédites, s’octroyant les vertus de l’acrylique au fur et à mesure qu’elles gagnent en dimension. Des œuvres intimistes sur carton à de plus grands formats, entre Paysages d’après Nature et figures intimes. Tout près des vues de Sète de son père, Philippe Pradalié, présent dans les collections.

BTN

Plus d’informations : museepaulvalery-sete.fr

CatégoriesArt & Expos | Hérault | Musées

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